“Je fais plaisir en particulier aux communes socialistes”: les propos de Karine Lalieux sur Beliris créent un tollé

S’exprimant devant ses militants, Karine Lalieux, la ministre des Pensions et de l’Intégration sociale, chargée des Personnes handicapées, de la Lutte contre la pauvreté et de Beliris, évoque qu’elle va rénover plus de 1.000 logements sociaux et construire une nouvelle salle de sport à Evere et Koekelberg. “Beliris, c’est juste du bonheur. J’ai une enveloppe d’investissements, et je fais plaisir à l’ensemble des communes et en particulier, évidemment, aux communes socialistes.”, a-t-elle déclaré selon La Libre.

Des propos qui ne passent auprès de plusieurs familles politiques. Georges-Louis Bouchez (MR), fidèle à lui-même, n’y va pas de main morte: “Un Ministre qui dit subventionner des projets non pas selon leur qualité mais parce qu’ils émanent d’une commune socialiste, cela s’appelle la tradition pour certains. L’argent public mérite mieux que le copinage. Comme Ecolo nous estimons que l’audit de Beliris est nécessaire”, réagit le président du Mouvement Réformateur sur Twitter.

De son côté, Gilles Vanden Burre, chef de groupe Ecolo/Groen au Parlement bruxellois, réclame un audit. “Ces déclarations de la Ministre Karine Lalieux nous interpellent au plus haut point. Le favoritisme et le copinage n’ont plus leur place dans la gouvernance du 21e siècle et je pensais que le PS l’avait compris. Nous demandons un audit des projets financés par Beliris.”, a-t-il déclaré sur Twitter.

D’autres réactions affluent sur le réseau social. Aurelie Czekalski, députée MR au Parlement bruxellois, considère que le PS favorise “la politique des amis au détriment des vrais besoins des Bruxellois et des urgences”. 

David Leisterh, président du MR de Bruxelles et de la périphérie, a également dénoncé les propos de la ministre. “Faire plaisir aux communes socialistes. C’est donc ça le projet? Bruxelles mérite mieux qu’une politique des amis, camarades”.

De son côté, Nico Patelli, CD&V, évoque que “Bruxelles et les Bruxellois méritent mieux que du copinage entre camarades. Beliris est un outil essentiel pour notre Région, pas une enveloppe qui sert à faire plaisir à des amis.” 

Enfin, Christophe Magdalijns, DéFI, estime qu’“il faut urgemment changer de politique et la politique! Le dévoiement de BELIRIS, la violation du principe d’égalité, les deniers publics soumis au favoritisme, à la partialité, au népotisme.”

Du côté flamand, c’est Theo Francken qui a dégainé le premier. “Lalieux, c’est le PS old school. Après son dossier de pension bâclé, elle admet maintenant juste avoir utilisé Beliris pour faire plaisir aux camarades rouges. La Vivaldi allait s’y prendre différemment. Avec respect et tout ça. Et une nouvelle culture politique pour rassembler”, peste-t-il. 

Et l’ancien Secrétaire d’État de prolonger: “Pourquoi les Flamands continuent-ils de financer ce système cassé? En 2024, il est temps de choisir. Fini de donner et céder”.