Kaïs a vaincu le coronavirus après 12 jours de coma: “Il déborde à nouveau d'énergie”
En octobre dernier, la Belgique faisait la connaissance de Kaïs, un petit garçon de 4 ans atteint d’une maladie respiratoire rare liée à une infection au coronavirus. Hospitalisé en soins intensifs à l’UZ Brussel, l’enfant avait passé douze jours dans le coma avant de finalement pouvoir rentrer chez lui le 26 octobre dernier. Quelques semaines plus tard, nos confrères de Het Laatste Nieuws sont allés prendre des nouvelles du petit garçon, qui est totalement remis sur pied.
Dans un jardin de Wezembeek-Oppem (Brabant flamand), un grand cri se fait entendre. Derrière la haie, une petite tête bouclée fait des bonds. Si certains en doutaient encore, Kaïs Chaudy est de nouveau en pleine forme. Dans le jardin de sa grand-mère, il court après ses nièces et joue au chevalier avec une épée. Son père Grégory (37 ans) sourit: “Oui, il a retrouvé de l’énergie. Nous avons du mal à le suivre”.
En octobre, Kaïs était soudainement devenu très faible et fiévreux. Ses parents ne l’avaient jamais vu comme ça auparavant. Lorsque le thermomètre a indiqué que l’enfant avait 40 degrés, sa maman Naoual l’a emmené aux urgences. Là, le médecin lui a indiqué qu’il devait rester à la maison. Il souffrait probablement du coronavirus, dont les enfants se remettent généralement rapidement, et ne devait pas être testé, le gouvernement ne recommandant pas le dépistage avant l’âge de six ans.
Cercle vicieux
Les jours suivants, la situation ne fait qu’empirer et ses parents l’emmènent une nouvelle fois à l’hôpital. Il s’avère alors que le garçon a développé le syndrome inflammatoire multisystémique, ou MIS-C, une maladie respiratoire aiguë affectant un petit pourcentage d’enfants atteints d’une infection au coronavirus. Peu de temps après, il est plongé dans un coma artificiel à l’UZ Brussel. “Kaïs était dans un cercle vicieux: il avait du mal à respirer et faisait de l’hyperventilation”, explique son papa. “Ça le fatiguait. Le liquide dans ses poumons forçait son cœur à travailler plus fort pour pomper suffisamment d’oxygène. Il pouvait à peine dormir. Il est resté allongé là, à se retourner et à pleurer dans son lit. Ça ne pouvait pas continuer comme ça, son corps devait se reposer. C’est pourquoi il a été mis dans le coma et intubé, pour l’aider à respirer”.
(la suite ci-dessous)
Juste avant que Kaïs ne soit plongé dans le coma, Grégory a publié une vidéo de son fils sur les réseaux sociaux afin d’avertir les autres parents des conséquences potentiellement graves du virus. Rapidement, les images font le tour du web. “Depuis, je reçois constamment des messages de parents inquiets, même encore maintenant”, explique le père de famille. “Ils demandent des conseils parce qu’ils ont un enfant malade à la maison. Ils sont inquiets et veulent savoir si leur enfant peut devenir aussi malade que Kaïs. Avant, les parents ne se rendaient pas compte que le coronavirus pouvait être dangereux pour les enfants. La réaction de Kaïs est heureusement rare, mais son cas le prouve: tous les enfants ne supportent pas le coronavirus aussi facilement qu’une grippe ‘normale’".
Pendant onze jours, Grégory et Naoual ont attendu dans la peur. Le douzième jour, Kaïs est enfin sorti du coma. “Il était très faible et bien trop silencieux par rapport à d'habitude. Lorsque la famille a appelé en vidéo, il a détourné la tête. Il n’a pas voulu dire bonjour. Ce n’est pas dans ses habitudes”.
Pas de séquelles
Avec du repos, de bons repas et des séances de kinésithérapie, Kaïs s’est rapidement remis sur pied. Il semble même avoir oublié son hospitalisation. “Il ne se rend pas compte à quel point c’était grave”, explique Grégory. “Nous lui disons qu’il a été très courageux et très fort quand il était malade, il le sait. Mais il se souvient surtout des vilaines piqûres qu’il a reçues - les médecins lui prélevaient souvent du sang pour les analyses. Ça lui faisait mal, évidemment. Maintenant lorsqu’il doit se rendre à l’hôpital, il proteste. Il ne veut plus y aller”.
Il a toutefois dû s’y rendre plusieurs fois depuis le mois d’octobre, pour surveiller son état de santé général. Les médecins voulaient surveiller que le cœur fatigué de Kaïs se remettait bien. “Nous avons reçu une bonne nouvelle: son cœur est à 100% comme avant. Il a fait des exercices avec sa mère pour se renforcer, ils l’ont bien aidé. Il ne semble pas avoir de séquelles permanentes”.
Vidéo supprimée
Kaïs est même retourné à l’école avant les vacances de Noël, là où il a probablement été infecté. S'ils ne peuvent en être sûrs, c’est l’explication la plus probable pour ses parents et les médecins. “Kaïs ne peut plus avoir le MIS-C”, assure Grégory. “Il ne peut l’avoir qu'une fois. Ça nous a rassurés. On ne sait pas s’il est également immunisé contre le coronavirus. Il peut être protégé pendant quelques mois, mais personne ne sait exactement pendant combien de temps”.
Grégory espère qu’il n’aura plus à donner d’interviews à propos de son fils en 2021. “Je ne regrette pas d’avoir partagé la vidéo. Elle a permis de sensibiliser les gens aux dangers pour les enfants. D’un autre côté, je trouve ça difficile de recevoir des messages de parents ayant un enfant malade des mois plus tard. Chaque message me rappelle cette période à l’hôpital. Je préfère mettre ça derrière moi. J’ai supprimé la vidéo de Kaïs de mon téléphone. Je n’ai plus besoin de la voir”.
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