L'emploi va continuer à se dégrader

Les perspectives d'emploi en Belgique devraient continuer à se dégrader au deuxième trimestre 2009, selon le baromètre trimestriel publié mardi par Manpower.

Selon cette étude, menée auprès de 756 employeurs représentatifs de l'économie belge, la prévision nette d'emploi pour le second semestre s'élève à +2% seulement, soit le chiffre le plus faible jamais enregistré depuis le lancement de ce baromètre en Belgique, en 2003. Le pessimisme est plus marqué en Flandre où la prévision nette d'emploi est de -1%, soit une chute de 10 points par rapport au trimestre précédent.

En revanche, les prévisions d'emploi pour le 2e trimestre 2009 sont de +3% à Bruxelles, et +5% en Wallonie. Les secteurs d'activité les plus affectés seront la construction, avec des intentions d'embauche pointées à -2%, ainsi que ceux du transport de la logistique et des communications (-2% également), et l'horeca (-1%). "La construction va clairement connaître les premiers effets de la crise", prédit Philippe Lacroix, Managing director de Manpower Belgium.

Selon le baromètre, 91% des entrepreneurs interrogés affirment vouloir maintenir leurs effectifs au même niveau au trimestre prochain, tandis que 4% anticipent des créations d'emploi, et 4% des réductions du personnel. Menée dans 33 pays, ce sondage auprès des entrepreneurs révèle, à l'échelle mondiale, des perspectives d'emploi assez sombres pour le prochain trimestre, avec des intentions de recrutement en baisse dans 27 des 33 pays analysés par rapport trimestre précédent.

Aux Etats-Unis notamment, la prévision nette d'emploi se place, pour le 2e trimestre, à son plus faible niveau (-1%) depuis la récession de 1982. Les intentions de recrutement sont encore plus négatives à Hong Kong (-3%), au Japon (-5%) et à Taïwan (-10%). En Chine, les perspectives d'emploi restent toutefois légèrement positives, à +4%.
"Même avec une perspective d'emploi de +2%, la Belgique reste donc bien positionnée par rapport au reste du monde", souligne encore Philippe Lacroix.

La Belgique est en effet l'un des rares pays européens avec un chiffre positif. L'Allemagne ne réalise qu'un statu quo (0%), tandis que la France baisse (-2%), de même que la Suède (-5%), le Royaume-Uni (-6%), l'Italie (-7%) et l'Espagne (-11%). (belga)