La carrière politique de Jan Jambon tient-elle à un fil?
Affaire ChovanecLa mort controversée de Jozef Chovanec ébranle désormais le monde politique. Première cible: Jan Jambon, le ministre de l’Intérieur au moment des faits. Lorsque les images sont apparues dans la presse la semaine dernière, l’actuel ministre-président flamand a assuré qu'il n’avait jamais eu vent de cette histoire. Pourtant, son cabinet était bel et bien au courant, a lâché son successeur Pieter De Crem hier en commission de la Chambre. Dans la tourmente, “Sterke Jan” plaide la bonne foi mais il va devoir s'expliquer. S’il n'est pas encore menacé, Jan Jambon sait qu’il risque gros dans cette affaire.
Face aux caméras de nos collègues de VTM Nieuws, Jan Jambon a affirmé sans sourciller la semaine dernière qu’il n’avait jamais été informé de la mort du Slovaque Jozef Chovanec. Son porte-parole Olivier Van Raemdonck avait mis les points sur les i sur Twitter. “Jan Jambon n’avait jamais entendu parler de l’incident à Charleroi jusqu’à il y a quelques jours.”
Theo Francken évoque une “dissimulation” de l’affaire
Theo Francken, ex-collègue de Jan Jambon au sein du gouvernement Michel, avait lui aussi pris part au débat sur le réseau social. “J'étais secrétaire d’Etat lorsque ce Slovaque est mort à Charleroi, Jan Jambon était ministre de l’Intérieur. Il est inconcevable qu’aucun d’entre nous n’ait été informé de sa mort (ni du salut hitlérien)”, avait-il tweeté. Un peu plus tard, Theo Francken avait même évoqué une “dissimulation” de l’affaire.
Boomerang
Hier, ces déclarations sont revenues comme un boomerang au visage de l'actuel ministre-président flamand. Son successeur à l’Intérieur Pieter De Crem a lâché une sacrée bombe devant les commissions de l’Intérieur et de la Justice: la police fédérale et Jan Jambon (ou du moins son cabinet) avaient bel et bien été informés de ce qu’il s’était passé ce soir-là au BSCA. Ils ont été avertis des faits, mais pas des images, choquantes, que nos collègues du journal Het Laatste Nieuws ont dévoilées la semaine dernière et qui ont fait depuis le tour des médias, même internationaux.
Non seulement Jan Jambon en a été informé à deux reprises, mais il aurait également reçu l’ambassadeur slovaque. “Mon prédécesseur a été en contact avec l’ambassadeur slovaque en 2018 où il a été question de la mort de M. Chovanec”, a encore déclaré Pieter De Crem, qui a pu le déduire de la correspondance entre le cabinet Jambon et la police fédérale. Le 2 mars 2018 - quelques jours après l’incident dans la cellule de l'aéroport carolo - le cabinet de Jambon aurait donc reçu l’ambassadeur slovaque. Le ministre lui-même n’était pas été présent car il était à l’étranger à ce moment-là.
Quatre mois plus tard, le 2 juillet, l’ambassadeur aurait à nouveau discuté de l’incident avec quelqu’un du ministère des Affaires étrangères. Deux jours plus tard, le 4 juillet, le chef de cabinet de Jan Jambon aurait reçu un rapport de cet entretien. À la fin du mois de février 2018, soit quelques jours après les faits, plusieurs médias rapportaient une dépêche de l’agence Belga faisant état de la mort d'un passager turbulent à l'aéroport de Charleroi. La dépêche avait également été envoyée par le parquet à plusieurs ministères. Néanmoins, le comportement des policiers n’avait pas été évoqué.
Le cabinet Jambon dans la tourmente
Ces révélations ébranlent Jan Jambon et son cabinet, qui a fait une déclaration mercredi soir. “Pour autant que nous en sachions aujourd’hui, ni le ministre de l’époque ni son cabinet n’ont commis d’erreur et le dossier a été traité correctement”, affirme le porte-parole de M. Jambon dans un communiqué. Jan Jambon “maintient qu’il ne se souvient de rien du drame qui a attiré l’attention la semaine dernière via des images de caméras de surveillance.”
Quoiqu’il en soit, Jan Jambon, ainsi que Catherine De Bolle, la cheffe de la police fédérale au moment des faits, comparaîtront en commission de la Chambre mardi prochain. Une audition qui risque d’être tendue, alors que les mots “incompétence” et “négligence” ont été prononcés hier.
Jambon démission?
Jan Jambon s’est en quelque sorte tiré une balle dans le pied en affirmant qu’il n'était pas au courant. S’il plaide maintenant la bonne foi, il donne malgré tout l’impression d'avoir menti. La carrière politique de “Sterke Jan”, comme son parti essaie de le vendre, tient-elle désormais à un fil? Cette affaire entache clairement son parcours. Et elle fragilise sa position de chef d’un gouvernement flamand qui navigue déjà en eaux troubles depuis quelque temps.
Pour autant, personne n’a encore réclamé sa démission. Il est vrai qu’on lui aurait déjà sans doute demandé de prendre la porte s'il était encore ministre de l’Intérieur. Mais Jan Jambon lui-même et ses collègues nationalistes l’avaient déjà prise en lâchant la Suédoise en décembre 2018. Maintenant qu’il occupe un autre poste, il est nettement plus difficile d’exiger sa démission. Sauf s’il est prouvé qu’il a menti ou qu'il a été négligent.
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