La construction de 45.000 logements à Liège d’ici 2035 est-elle vraiment nécessaire?

Citant le rapport final du Schéma de Développement de l’Arrondissement de Liège (SDALg) de 2015, le conseiller communal explique que l’évolution de la population de l’arrondissement de Liège devrait passer de 620.000 en 2015 à 682.400 en 2035. Il a comparé ces chiffres à ceux publiés en juin 2020 par l’IWEPS (Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique), qui indiquent que seules 637.319 personnes devraient vivre à Liège d’ici 2034. Soit une différence de 45.081 par rapport aux chiffres estimés par le SDALg.

Une nouvelle estimation qui a des répercussions significatives sur les besoins en logement pour l’arrondissement. “Le rapport de l’IWEPS estime que le taux de croissance du nombre de ménages dans l’arrondissement de Liège sera de 4,1% entre 2019 et 2034, soit une augmentation de 11.645 ménages pour un total de 298.204 ménages en 2034", expose Pierre Eyben. “On pourrait donc penser qu’il ne faudrait “que” 11.645 nouveaux logements et non 45.000, à l’échelle de l’arrondissement. Pour Liège, on passerait donc de 15.000 à 3.880 logements nécessaires.”

Sur base de ces chiffres, le conseiller communal demande au bourgmestre de Liège, Willy Demeyer, via une interpellation écrite, qu’un portrait socio-démographique de l’arrondissement, et particulièrement de la commune de Liège, soit mis à jour afin de développer “une politique ciblée et respectueuse des enjeux sociaux et environnementaux”.

Il estime qu’au lieu de poursuivre une “urbanisation aux conséquences funestes”, il faudrait réfléchir à une autre façon de bâtir dans les prochaines années. M. Eyben propose notamment de privilégier les rénovations, les rehausses, les démolitions/reconstructions et la valorisation de bâtiments et friches industrielles.

Le nombre d’habitants à Liège est en baisse. De 196.767 en 2017, la ville est passée à 196.623 en 2020. “Cela montre qu’il ne suffit pas de construire, mais que c’est d’abord la qualité de vie en ville et une offre adaptée de logements qui sont essentiels”, conclut Pierre Eyben.

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