L'heure est au recensement et au comptage en Fédération Wallonie-Bruxelles. L'arrivée de massives de candidats-réfugiés a conduit les autorités à examiner la situation pour faire le point sur le nombre d'enfants primo-arrivants sur le territoire.

"L'heure est au comptage, centre par centre, des enfants et de leur âge", a indiqué M. Demotte (PS) vendredi à Morlanwelz. "La Fédération Wallonie-Bruxelles veut les accompagner une fois qu'ils sont sur le territoire. Le but est de voir comment procéder à un ajustement budgétaire pour répondre aux besoins des centres DASPA", a-t-il ajouté.

Pour l'heure, on recense en Fédération 19 centres DASPA dans le niveau primaire, dont onze à Bruxelles et huit en Wallonie. Trente-six centres, 18 à Bruxelles et 18 en Wallonie, concernent le secondaire. La Fédération Wallonie-Bruxelles est prête à faire l'effort budgétaire pour assurer l'apprentissage du français et la scolarisation des enfants demandeurs d'asile arrivés cet été.

Plusieurs enseignants sont déjà à l'œuvre dans les centres DASPA de diverses communes en Fédération Wallonie-Bruxelles. L'afflux des réfugiés ces dernières rend leur nombre insuffisants. "La limite, c'est le nombre de candidats-réfugiés", a indiqué M. Demotte en assurant que la procédure d'installation d'un DASPA a été accélérée.

L'alphabétisation, l'apprentissage du français et des matières de base sont les objectifs de base d'un centre DASPA où les primo-arrivants sont encadrés pendant 18 mois maximum avant une réintégration dans l'enseignement ordinaire après une décision du conseil d'intégration.

"À Morlanwelz, une trentaine d'élèves ont été réintégrés en 2014", a indiqué Géraldine Maes, enseignante de français à l'I.T. de Morlanwelz depuis l'installation de la classe passerelle en 2001.

"Notre DASPA compte 45 élèves, dont 28 primo-arrivants dont la majorité sont des mineurs non-accompagnés. Ils sont majoritairement Israéliens, Syriens, Afghans et des Tchétchènes", a-t-elle expliqué.

Le premier contact entre les jeunes élèves primo-arrivants et leurs professeurs s'est déroulé vendredi après un petit déjeuner pris en commun. Les journaux de classe ont été distribués, les jeunes ont découvert leur nouvel environnement et ont expliqué leur projet de vie à leurs enseignants.