La manifestation à l’hôpital Saint-Joseph à Gilly est finie: “Je suis très déçue”
InterviewCes dernières semaines, le personnel hospitalier sur l’ensemble du territoire de Charleroi s’est mobilisé pour exprimer son courroux par rapport à la politique des soins de santé appliquée en Belgique. La dernière manifestation en date s’est déroulée dimanche devant le Ministère des Finances à l’instigation du mouvement ‘Santé en lutte’. La Setca (NDLR. la FGTB Employés, Techniciens et Cadres de Belgique) était, elle, présente ce mardi à l’hôpital Saint-Joseph à Gilly (Charleroi).
“La manifestation n’a pas eu l’effet escompté. Je suis très déçue” avoue la déléguée principale de la Setca au Grand Hôpital de Charleroi (GHdC), Saloua Mounir. Le rassemblement organisé à l’hôpital Saint-Joseph à Gilly n’a compté qu’une petite dizaine de participants: “Peu de travailleurs ont rallié notre action. Certains ont bien fait signe par la fenêtre, mais à part les délégués syndicaux, il n’y avait pas grand-monde. Il n’y avait pas d’entrain. Les gens n’ont pas interagi avec nous lorsque nous leur avons distribué des badges.”
Causes envisagées
Au moment où nous l’avons contactée, Saloua Mounir cherchait déjà à identifier les causes de cet échec: “Il y a peut-être eu un problème de communication. Pour une fois, j’ai délégué cette tâche à quelqu’un d’autre. Peut-être aussi que les collègues sur ce site-là sont moins enclins à se rebeller et à poser des revendications.”
L’autre possibilité, c’est que les employés de l’hôpital ne se sentaient pas libres de leurs mouvements. “La direction est présente sur le site même” nous a raconté la syndicaliste. Pourtant, les responsables de l’établissement ne sont pas visés par la contestation: “Nous ne nous retournons pas contre les directions ou les institutions hospitalières. Notre but est simplement de montrer notre mécontentement par rapport au financement des soins de santé en Belgique.”
Il n’empêche qu’ils n’avaient pas été tenus au courant de la manifestation: “Nous ne l’avons pas fait car notre initiative était programmée durant le temps de midi sur le parking. Cela ne gênait ni le fonctionnement de l’hôpital, ni les services rendus aux patients.”
Ténacité
Saloua Mounir va maintenant prendre un peu de temps pour faire le point. Mais elle reste confiante pour la suite: “Je n’ai pas peur que le mouvement s'essouffle. Nous allons tout faire pour que ce ne soit pas le cas. Nous ne baissons pas les bras. Nous restons calmes. Nous allons faire comme si cette dernière action ne s’était pas passée.”
La semaine prochaine, l’Institut Médical de Traumatologie et de Réadaptation (IMTR) à Loverval (Gerpinnes) et l’hôpital Reine Fabiola à Montignies-sur-Sambre (Charleroi) recevront sa visite.
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