La police d'Anvers rend visite à 270 auteurs de feux d'artifice: "Les parents sont également rappelés à leurs responsabilités”

Ces dernières années, les feux d’artifice sont de plus en plus fréquents dans les rues d’Anvers. Cette tendance, qui trouve son origine aux Pays-Bas, n’est pas seulement une nuisance pour les riverains. Parfois, c’est aussi simplement le signe d’un comportement criminel. Par exemple, les feux d’artifice sont utilisés pour vandaliser le mobilier urbain, comme les aires de jeux et les poubelles, ou les propriétés privées. L’allumage de feux d’artifice est donc interdit à Anvers. Pendant la période de fin d’année, du 1er octobre au 31 janvier, la ville en interdit même la possession.

L’année dernière, la ville d’Anvers a pris des mesures supplémentaires dans la lutte contre les auteurs de feux d’artifice. Il y a eu des dossiers pédagogiques pour les écoles et une vaste campagne dans les rues. Et, fait frappant, la police locale et le service d’intervention pour la jeunesse urbaine ont commencé à rendre visite à domicile aux fauteurs de troubles. “Ces visites à domicile sont très importantes, car les jeunes reçoivent le signal qu’ils sont dans le collimateur, et les parents sont impliqués et mis au courant de leurs responsabilités”, déclare le maire Bart De Wever (N-VA).

Les auteurs de feux d’artifice, qui ont été repérés à plusieurs reprises l’année dernière, peuvent s’attendre à une visite préventive de la police locale cette année. De Wever: “Nous avons vu que cette approche porte ses fruits, car un seul d’entre eux a été repris par la suite. L’année prochaine, nous rendrons donc des visites préventives aux contrevenants récidivistes de cette année.

La police locale et l’intervention municipale auprès des jeunes ont effectué pas moins de 270 visites à domicile au cours de la période de fin d’année écoulée. La plupart des jeunes et de leurs parents qui ont été visités avaient été signalés par la police elle-même. 19 demandes provenaient d’écoles. Il s’agissait de jeunes qui avaient été pris en flagrant délit de possession ou d’utilisation de feux d’artifice.

Si votre casier comporte plusieurs infractions ou des circonstances aggravantes telles que le vandalisme, vous pouvez vous attendre à un suivi très étroit. L’année dernière, 74 procès-verbaux du GAS ont été dressés pour des infractions liées aux feux d’artifice. “Bien sûr, ceux qui causent des dommages se voient également présenter la facture et il y a un suivi juridique”, dit De Wever. Les mineurs qui reçoivent un rapport GAS peuvent également être orientés vers la classe dite des feux d’artifice. Pendant ces cours, qui se déroulent dans une caserne de pompiers, les jeunes sont sensibilisés aux dangers et aux conséquences des feux d’artifice.

Grâce à la nouvelle sensibilisation dans les écoles, à la campagne, et surtout à l’application intensive de la loi avec des visites à domicile pour ceux qui ne respectent pas les règles, la ville est fermement engagée dans la lutte contre les nuisances dues aux feux d’artifice. “Aux jeunes qui ont des feux d’artifice dans leur poche ou qui les font exploser, il y a un message clair : ne vous mettez pas en danger et ne mettez pas les autres en danger. Les feux d’artifice n’ont pas leur place dans un environnement urbain. Ceux qui ne comprennent pas ce message en subiront les conséquences. Nous maintiendrons cette approche l’année prochaine”, conclut M. De Wever