La rentrée scolaire n'a pas relancé l'épidémie

Alors que l’on pouvait craindre une nouvelle flambée des contaminations suite à la réouverture des écoles après les vacances de la Toussaint, cela ne s'est manifestement pas produit, a indiqué l’infectiologue Yves Van Laethem. Deux semaines plus tard, soit une période suffisamment longue pour constater les éventuels effets, les nouvelles contaminations sont toujours en baisse. Ainsi, sur la période du 17 au 23 novembre, 2.764,6 infections en moyenne ont été dépistées par jour, ce qui représente une baisse de 37% par rapport à la semaine précédente. 

“Si la tendance se poursuit, nous devrions arriver à 500 nouvelles contaminations quotidiennes à la fin de l’année”, poursuit l’infectiologue. Un chiffre qui pourrait éventuellement évoluer en fonction des contacts à haut risque, précise-t-il. “Cela parait peu, mais nous en avions pourtant cinq fois moins au mois de juin, au seuil de l’été. Or, nous sommes à présent aux portes de l’hiver, une saison durant laquelle nous restons davantage à l’intérieur, ce qui facilite la propagation du virus”, avertit Yves Van Laethem qui appelle donc à rester vigilant, “quelles que soient les mesures prises pour les fêtes par le Comité de concertation” cet après-midi. 

La baisse des nouvelles infections est plus rapide en Wallonie qu’en Flandre et à Bruxelles. Ce qui est logique étant donné que cette région a été la plus touchée par la deuxième vague, souligne le porte-parole.

En ce qui concerne les hospitalisations, les chiffres sont toujours en baisse dans toutes les parties du pays (-31% en moyenne), sauf dans le Brabant flamand, où l’on constate une légère augmentation. Au niveau national, le nombre de nouvelles admissions diminue de moitié tous les 13 jours. 4.395 patients sont actuellement hospitalisés pour cause de Covid-19, dont 1.034 en soins intensifs. C’est beaucoup moins que lors du pic de la deuxième vague, mais bien plus qu’au début du mois de mai, lorsque les premiers signes du déconfinement sont apparus, compare Yves Van Laethem.

Avec 149 décès quotidiens en moyenne (-21 %), la Belgique reste, en nombre absolu, en tête de ce triste classement européen avec la République tchèque et la Bulgarie. Néanmoins, si l’on regarde la surmortalité, des pays comme la France, l’Espagne, la Slovénie, l’Italie ou encore la Suisse ont des chiffres très élevés. En Belgique, les nombres de décès liés au Covid correspondent à la surmortalité constatée par rapport aux années précédentes, comme depuis le début de la pandémie, insiste Yves Van Laethem.

Entre le 17 et le 23 novembre, plus de 28.200 tests ont été effectués en moyenne chaque jour, pour un taux de positivité de 12,5%. Depuis le début de l’épidémie, plus de 5,7 millions de tests ont été réalisés. Le nombre de clusters diminue dans les maisons de repos et de soins

Le nombre de clusters dans les maisons de repos et de soins, où plus de 10 cas de contaminations au coronavirus ont été recensés, poursuit sa baisse globale dans les trois régions du pays, a expliqué Yves Van Laethem. En Wallonie, 19% des établissements sont concernés (28% la semaine dernière), contre 16% en Flandre (19% auparavant) et 11% à Bruxelles (15%).

Le nombre de nouvelles contaminations pour 1.000 résidents suit la même tendance à la baisse, particulièrement en Région wallonne, malgré une “discrète augmentation” à Bruxelles par rapport à la semaine dernière, a ajouté Yves Van Laethem. Sciensano recense 21 contaminations pour 1.000 résidents en Flandre (contre 23 auparavant), 24 en Région de Bruxelles-Capitale (contre 19) et 29 en Wallonie (contre 45).

La proportion de maisons de repos comptant au moins un cas diminue également progressivement, bien qu’elle reste importante: de 63% à 51% en Wallonie, de 50% à 47% à Bruxelles et de 42% à 37% en Flandre.