La visite remarquée de Georges-Louis Bouchez chez Cuisines Dovy
Georges-Louis Bouchez est en pleine opération séduction en Flandre. Visites d’entreprise, débats sur la VRT, présence au MIA (les prix de la musique en Flandre), GLB multiplie les apparitions de l’autre côté de la frontière linguistique. Mardi, le président du MR était en visite chez Cuisines Dovy, à Roulers, en Flandre occidentale. Un déplacement qui n’avait rien d’anodin.
À sa demande, le président de MR a reçu des explications sur l’histoire et les projets du célèbre fabricant de cuisines, avant de visiter les ateliers de production.
Pourquoi cette visite dans une entreprise flamande? “Donald Muylle (patron de l’entreprise, ndlr) est un grand entrepreneur, je veux apprendre à connaître davantage la culture d’entreprise flamande et c’est l’endroit idéal pour cela”, explique-t-il dans Het Nieuwsblad.
2024 en ligne de mire
Si Georges-Louis Bouchez soigne son image en Flandre, ce n’est évidemment pas un hasard. Le président des libéraux francophones n’a jamais caché son ambition d’un jour briguer le poste de Premier ministre. S’il veut accéder au 16 rue de la Loi, il doit se faire connaître de l’autre côté de la frontière linguistique, en dépit de sa méconnaissance du néerlandais. “Si vous voulez travailler pour votre pays, c’est clair que la fonction de Premier ministre est une fonction qui permet de le faire. Après, je ne fais pas tout ça parce que je me dis qu’en 2024, je dois l’être”, rétorque-t-il sur la rtbf, ajoutant que l’objectif était aussi de “faire passer son projet politique” en Flandre.
“On gagne en notoriété en Belgique francophone grâce à nos spots publicitaires”
Donald Muylle, qui a fondé les Cuisines Dovy en 1980, s’est dit “agréablement surpris” de la visite de Bouchez dans son entreprise. “On ne connaît pas bien la politique en Wallonie. Du coup, cette attention nous a surpris”, a-t-il reconnu.
Les cuisines Dovy emploient aujourd’hui 600 personnes. L’entreprise flamande compte 35 salles d’exposition, dont 12 en Wallonie. Une treizième ouvrira bientôt ses portes. “Il n’y a pas tant d’entreprises de Flandre occidentale qui sont également actives en Wallonie. Les marchés flamand et wallon sont tout aussi importants pour nous. Nous essayons de les faire grandir ensemble. Nous constatons que nous gagnons aussi en notoriété dans la partie francophone du pays grâce à nos spots publicitaires, par exemple”, conclut-il.
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