LDD change de nom, Dedecker à nouveau président

La LDD a été fondée le 19 janvier 2007 par l'ex-entraîneur de judo Jean-Marie Dedecker, après son exclusion du parti libéral flamand, l'Open Vld, dont il avait été membre de 1999 à 2006. Il avait même brigué la présidence de parti, obtenant en 2004 un score surprenant, avec 38% des suffrages. Il avait ensuite brièvement adhéré au parti nationaliste N-VA, mais l'avait quitté, faute d'avoir été désigné comme candidat.

C'est en janvier 2007 qu'il fonde la Lijst Dedecker, attirant à lui un déçu du Vlaams Belang, Jurgen Verstrepen, un ancien Vld, Boudewijn Bouckaert, et l'entrepreneur Ivan Sabbe. La formation de l'ex-entraîneur de l'équipe nationale de judo réalise un score-surprise (6,5%) lors des législatives de 2007, en décrochant cinq sièges à la Chambre et un au Sénat en 2007.

Scandales divulgués
Le parti s'est ensuite forgé une réputation de dénonciateur de scandales, contribuant notamment à la démission de la ministre flamande de l'Economie, Fientje Moerman (Open Vld), en octobre 2007, et en mettant à jour des irrégularités à la "Vlaams Huis" de New York.

Lors des élections régionales et européennes de juin 2009, la LDD progresse encore, obtenant 7,6% des voix, un siège de député européen, pour le Belgo-néerlandais Derk-Jan Eppink et huit sièges au parlement flamand.

Mais le parti pâtit aussi de sa réputation sulfureuse, notamment quand il apparaît que M. Dedecker a engagé un détective privé pour enquêter sur base de ses soupçons d'une influence du ministre des Affaires étrangères de l'époque, Karel De Gucht, dans la vente du palais de justice de Furnes.

Tensions internes
Après une période d'euphorie, la LDD se retrouve alors confrontée à de nombreux soucis internes, la formation des listes se révélant être tout sauf une sinécure. Plusieurs partisans déçus de ne pas obtenir une place à la hauteur de leurs ambitions ont claqué la porte du parti, alors que d'autres étaient priés de la prendre pour incompatibilité de vues avec le président-fondateur.

En mars 2010, Jean-Marie Dedecker est toutefois réélu à la présidence de la LDD avec 80% des suffrages. Le 13 juin suivant, son parti enregistre une sévère défaite, reculant à 3,7% des voix pour la Chambre et ne sauvant que le siège de Jean-Marie Dedecker en Flandre occidentale.

Cette défaite entraîne à nouveau le départ de certains mandataires. En juillet dernier, après avoir fait un pas de côté, Jean-Marie Dedecker est remplacé à la tête du parti par le chef de groupe flamand Lode Vereeck, qui vient de recéder le témoin au fondateur de LDD. (belga)