Le Centre de prévention des violences sexuelles à Bruxelles davantage sollicité ces dernières semaines

La secrétaire d'État explique cette hausse du nombre de victimes par différents éléments comme la rentrée scolaire, la réouverture des bars et la notoriété donnée à ce centre depuis la révélation de violences sexuelles survenues notamment dans des bars du quartier estudiantin d'Ixelles.

Selon elle, le phénomène des deux bars concernés a "allumé la mèche, mais ce sont des phénomènes qui sont généralisés dans notre société". "Ce n'est pas normal de dire aux filles que ce sont à elles de prendre en charge leur propre sécurité et de faire attention quand elles sortent le soir. Il faut changer cet état de fait.”

Face à ce constat "interpellant", la secrétaire d'État compte partager ses informations au cours d'une réunion d'urgence entre son cabinet et celui des ministres de l'Intérieur et de la Justice. Cette réunion programmée mercredi doit permettre de mieux se coordonner en matière de prévention et de répression des violences sexuelles. 

Trois CPVS existent aujourd'hui en Belgique et sept autres vont ouvrir prochainement. La moitié des magistrats ont déjà été formés à une meilleure prise en compte des victimes de violences sexuelles lors de procès et les policiers vont également être formés, a précisé Mme Schiltz.

Appelée à réagir sur des actes sexuels mimés par des étudiants nus lors d’une activité de baptême à l’ULB, la secrétaire d’État a déploré que “certaines personnes n’ont pas encore compris qu’on est dans une période de changement. Je salue le travail des autorités universitaires et de certains cercles pour inscrire les notions de consentement et de violences sexuelles dans les chartes. Aujourd’hui, je remarque la réaction qui a lieu. Avant ça avait lieu, mais personne ne faisait rien.”

“Il y a ce qu’il se passe sur Twitter et ce qu’il se passe sur le terrain”, a-t-elle enfin répondu, interrogée sur les attaques passées du MR sur la nomination d’Ihsane Haouach ou sa participation à une marche réservée aux femmes. “Le travail du gouvernement sur ces sujets n’est pas perturbé par des guéguerres sur les réseaux sociaux. Je peux vous le garantir”, a-t-elle assuré.

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