Le corps du petit Andy présentait des marques de maltraitance

L'accusé, âgé de 25 ans, est actuellement jugé pour le meurtre, un traitement inhumain délibéré et un viol avec violences sur Andy Martini, âgé de 17 mois, entre le 10 et le 28 septembre 2009. Le décès de l'enfant de l'ex-compagne de l'accusé est survenu le 29 septembre 2009 à Charleroi. La mère, Mélissa Serrano Aznar est jugée, par le biais de la connexité, pour abstention coupable.

Lors de leur intervention sur les lieux, les ambulanciers ont trouvé l'enfant en arrêt respiratoire sur un canapé, vêtu uniquement d'un lange. Jonathan Brichard leur a signalé qu'il avait découvert l'enfant dans cet état et l'avait transporté sur le canapé.

Des sévices corporels violents
Le personnel soignant de l'hôpital Notre Dame où Andy a été admis la nuit des faits a confirmé que le corps de l'enfant était recouvert de traces rouges qui se sont transformées au fil des heures en ecchymoses, ce qui révélait clairement que les coups étaient récents.

" La disposition des marques démontrait que l'enfant avait subi des sévices corporels violents", a précisé l'urgentiste. La béance anale constatée par l'infirmière a confirmé les soupçons de maltraitance du personnel qui a prévenu dès lors le parquet.

"Bâtard!"
La tante de Jonathan Brichard qui est également sa voisine d'immeuble, est venue expliquer que la nuit précédant les faits elle avait découvert Mélissa Serrano Aznar sur le palier serrant Andy dans ses bras pendant que l'accusé les insultait, traitant l'enfant de "bâtard". Le caractère violent de l'accusé a été confirmé par le témoin qui a fait état de violentes disputes au sein du couple.

Pas de troubles psychologiques
L'absence de psychopathologie ou de débilité dans le chef de l'accusé a été souligné par le neuropsychiatre qui a cependant mis en exergue une froideur marquée sur le plan du fonctionnement et une certaine facilité de passage à l'acte. " L'accusé présente un détachement, une désinvolture comme si l'incarcération ou les faits qui lui sont reprochés n'avaient peu ou pas d'impact sur lui", a précisé l'expert.

Mélisse proche de la débilité
Quant à Mélissa Serrano Aznar, si la loi de défense sociale ne s'applique pas pour elle, il convient néanmoins, d'après le neuropsychiatre, de tenir compte de ses faibles capacités cognitives et intellectuelles, l'accusée étant très proche d'un état de débilité.

" L'accusée présente peu d'aptitude à s'occuper des autres et d'elle-même. Son fonctionnement nécessite un encadrement social", a précisé le docteur Charles.

D'autres témoins seront entendus mercredi après-midi. (belga)