Le coup de gueule d’Eric Domb contre les mesures sanitaires: “Ainsi en décident l’Empereur et son seul bon-vouloir”

Dans une publication sur la page Facebook de Pairi Daiza, Eric Domb a fustigé les décisions du gouvernement fédéral annoncées vendredi dernier à l’issue du Comité de concertation. À l'instar des travailleurs de l’Horeca ou encore des coiffeurs, il a appris que son parc ne pourraient pas rouvrir ses portes avant les fêtes de fin d’année, malgré le travail de ses équipes pour une réouverture en toute sécurité.

Malgré la déception, Eric Domb a assuré à son personnel qu'il protégerait leur emploi, “malgré l’incroyable sévérité du choc financier vécu cette saison, et sauf à devoir subir une troisième vague au printemps prochain”. Il a également promis aux futurs visiteurs “des retrouvailles à la hauteur de l’attente” imposée.

Le patron de Pairi Daiza a ensuite vivement critiqué les décisions prises par le ministre de la Santé Franck Vandenbroucke, qui a “par deux fois (...) justifié des entraves à nos libertés non pas par des impératifs sanitaires que nous aurions parfaitement compris, mais pour des raisons politiques ou psychologiques qui ne reposent sur aucune base scientifique”. Eric Domb fait ici référence aux propos polémiques de M. Vandenbroucke, qui avait déclaré sur la VRT que la fermeture des commerces non essentiels avait été décidée pour créer un “électrochoc”. 

“Sur VTM ensuite, le même Frank Vandenbroucke a justifié l’interdiction de promenades en plein air dans les Parcs animaliers, non en raison d’une quelconque étude qui démontrerait un risque potentiel à les fréquenter, mais par la seule volonté de ne pas multiplier les exceptions au confinement”, a-t-il poursuivi. “En résumé : parce que tout le monde ne peut pas aller courir dans les bois, on a ouvert les piscines pour aller y faire des longueurs; et parce que tout le monde ne peut faire de longues balades, on a ouvert les musées pour aller se changer les idées. Et pour le reste? Stop. On ne prend même pas le temps d’y réfléchir”.

“Ces processus de décision expliqués sans complexe par le ministre de la Santé laissent pantois. Et nous renvoient à cette image du combattant à terre attendant le verdict du pouce. Pouce renversé on l’achèvera. Pouce levé il vivra. Ainsi en décident l’Empereur et son seul bon-vouloir”.

“Mais nous ne sommes plus au temps des gladiateurs, des Empereurs et de la dictature romaine. Nous sommes au XXIème siècle, en démocratie”, a ensuite ajouté le patron de Pairi Daiza, implorant les politiques de recourir “à la science pour justifier les restrictions” et de les partager “en toute transparence”. 

La conclusion d’Eric Domb est sans appel: “Aujourd’hui encore, aucun représentant politique, et certainement pas Frank Vandenbroucke, n’a raisonnablement justifié la fermeture des Parcs animaliers où la circulation du virus est pourtant contrôlée. Une absence d’explications rend insupportables les attaques à nos libertés (liberté d’entreprendre, liberté de circuler, liberter de travailler, liberté de se divertir, liberté d’apprendre…) qui accompagnent cette décision unilatérale. Et qui ne nous laissent voir que du mépris à l’égard de toutes ces entreprises, ces travailleurs, ces familles qui ont tout mis en œuvre pour pouvoir continuer à jouir de ces libertés tout en garantissant la protection de tous”.