Le lait met le parlement wallon en ébullition

Les députés Caroline Cassart et Willy Borsus ont relayé les critiques formulées par la Fédération Wallonne de l'Agriculture (FWA) et la Confédération Belge de l'Industrie Laitière (CBL). Selon celles-ci, le ministre encourage la production laitière wallonne à se tourner vers des outils de transformation situés hors de la Région plutôt que vers les laiteries wallonnes.

M. Di Antonio a dénoncé ces accusations et a tenu à rappeler les faits. A la suite de la crise du lait en 2008, des producteurs se sont regroupés au sein de Fairecoop et ont voulu développer certains produits spécifiques avec un étiquetage particulier.

Vu les faibles quantités et, d'après le ministre, une réticence à voir des agriculteurs se muer en acteurs commerciaux, ces producteurs n'ont pu trouver un accord avec les laiteries wallonnes qui traitent de grandes quantités et sont spécialisées dans la transformation du lait en poudre. Ils se sont donc tournés vers les Luxembourgeois de Luxlait, qui offrent la possibilité de développer des produits de niche.

L'accord signé lundi formalise la coopération avec Luxlait, et permet à ces laiteries d'apporter leur propre lait. "Ce n'est que ça. Le reste c'est une tempête dans un verre de lait", a souligné le ministre. Les arguments n'ont pas tout à fait convaincu le MR. "Nous avons tout en mains pour valoriser le lait en Wallonie et nous allons le faire ailleurs. Si ça, ce n'est pas de la délocalisation...", a lancé Mme Cassart.

Tant la majorité que l'opposition ont convenu de la nécessité d'examiner la façon dont les grandes laiteries wallonnes pourraient offrir des activités plus diversifiées.