Le Ministre, Philippe Henry, s’est déplacé à Charleroi pour y signer une convention
Ces derniers temps, la Ville de Charleroi multiplie le nombre de projets destinés à repenser la mobilité et la transition écologique en son sein. Les derniers en date portent sur la limitation de vitesse à 30 kms/h en centre-ville et sur l’aménagement de zones sécurisées pour les cyclistes et les piétons. Mais cette dynamique a pour vocation de s’étendre dans la région.
Une Centrale locale de Mobilité va voir le jour à Charleroi Métropole. Son ambition majeure sera de communiquer au public les alternatives de transports disponibles pour se rendre d’un lieu à un autre. Les bus, trains, vélos, taxis, la voiture partagée... feront partie intégrante des données prises en compte.
Le Ministre wallon du Climat, de l'Énergie et de la Mobilité, Philippe Henry (Écolo) s’est déplacé en personne à Charleroi pour signer la convention en compagnie du président de Charleroi Métropole, Paul Furlan (PS) et de la présidente de l’Association Sans But Lucratif (ASBL) Mobilesem, Claudine Bril.
Types de services
Concrètement, le partenariat offrira trois types de services:
• les citoyens accèderont à une information coordonnée sur les offres disponibles en matière de mobilité alternative à la voiture individuelle via le numéro d’appel 0800/15.230.
• des itinéraires personnalisés seront réalisés à la demande de n’importe quel quidam. Ils combineront idéalement les différentes possibilités présentes dans chaque commune.
• les services des opérateurs du Transport de Personnes A la Demande (TPAD) des secteurs public, privé et associatif (taxis sociaux, taxis, véhicules sanitaires ou médicaux non urgents, chauffeurs bénévoles...) seront coordonnés.
Date de lancement
Le lancement de l’opération est prévu pour le 1er septembre prochain pour une durée d'un an. Mais cette date est flexible car le travail à effectuer est titanesque, comme l’explique le coordinateur de Mobilesem chargé de l’implémentation du projet, Michel Meuter: “Tout d’abord, nous devrons effectuer un état des lieux. Quels sont les moyens de transport disponibles dans telle ou telle entité? Il s’agira d’identifier les zones blanches moins bien desservies pour en faire part aux communes concernées. Ensuite, nous rencontrerons les différents opérateurs de mobilité. Enfin, nous irons également demander aux citoyens leurs souhaits en la matière. L’idée, c’est de fonctionner comme un guichet unique de la mobilité. Les propositions de parcours seront faites en fonction du degré d’urgence de la demande, des capacités physiques ou matérielles de la personne, etc.”
Services complémentaires
Par ailleurs, la convention prévoit la réalisation dans un délai d’un an d’un plan d'opérationnalisation. Celui-ci permettra de proposer des services complémentaires tels que:
• la mise en place sur le territoire de Charleroi Métropole d'un logiciel informatique de coordination des opérateurs de TPAD en collaboration avec la Centrale Régionale de Mobilité.
• la mise en place d'une plateforme informatique destinée aux citoyens (site web, application...) en complément au numéro de téléphone à disposition.
• la formulation de propositions de nouveaux services qui pourraient être développés au bénéfice des habitants.
• la création d’une ‘Fiche Mobilité’ pour l’ensemble des communes. Elle comprendra un cadastre actualisés de tous les acteurs de la mobilité actifs sur leurs territoires, un récapitulatif de leurs offres ainsi qu'un tableau de bord et des recommandations en matière de transports à la demande.
Expérience
Mobilesem possède déjà de l’expérience dans le domaine puisqu’elle s’occupe déjà de la coordination de la mobilité sur le territoire de l’Entre-Sambre-et-Meuse. Cette prise en main sera donc étendue au reste du territoire de Charleroi Métropole. Ce qui constitue un défi majeur car le territoire en question couvre 29 communes et près de 600.000 habitants.
L’ASBL peut néanmoins s’appuyer sur quelques constats: “50 à 55% des appels reçus concernent des gens qui ne savent plus se déplacer en voiture pour raisons médicales. Ensuite, on retrouve les appels pour faire ses courses. Quel est l’itinéraire idéal? Ou quelles sont les solutions pour se faire livrer ses achats?”
Le hic, c’est que le traitement de la demande peut durer de quelques minutes... jusqu’à une demi-heure: “En général, notre conseiller ou conseillère doit passer entre trois et cinq coups de fil pour répondre au besoin du solliciteur.” Les signataires de la convention sont bien conscients de l’obstacle et comptent y remédier. “Un outil informatique doit être mis à notre disposition. Il sera financé par la Centrale Régionale Mobilité (CRM)” ajoute Michel Meuter. Ce qui, à terme, devrait faciliter le travail des cinq collaborateurs qui seront chargés de satisfaire aux requêtes. “Un travail qu’ils effectueront avec l’appui des opérateurs du secteur” nuance le représentant de Mobilesem.
Enjeux financiers
Toutes les communes de Charleroi Métropole pourront adhérer au projet si elles le souhaitent. En contrepartie, elles devront contribuer financièrement en fonction du nombre de leurs habitants. De son côté, la Conférence des bourgmestres de Charleroi Métropole déboursera 125.000 euros la première année pour soutenir l’initiative. Au niveau wallon, 1,1 millions d’euros sont investis dans la Centrale Régionale de Mobilité qui a pour but de chapeauter toutes les centrales locales.
Charleroi en tête
Charleroi sera la première ville de Charleroi Métropole à s’engager dans le processus. Car pour son échevin de la Mobilité et de la Transition Écologique, Xavier Desgain (Écolo), le volet social de cette entreprise est intéressant: “Cela offre une facilité de transports à la demande à celles et ceux qui n’ont plus les moyens financiers ou physiques de se déplacer. Pour ces personnes, cela coûtera moins cher que de prendre automatiquement un taxi. Or, Charleroi est la plus pauvre des cinq plus grandes villes de Belgique.”
La dimension environnementale est évidemment aussi importante à ses yeux: “Nous constatons que d’un point de vue territorial, certaines zones de la région sont peu densément peuplées. Les transports en commun n’y passent pas forcément très régulièrement. L’objectif est d’offrir des solutions à ces habitants pour qu’ils puissent rentrer chez eux de façon plus aisée.”
À l’heure actuelle, l’élu écologiste ne veut cependant pas se risquer à fixer une date pour le lancement de l’initiative. Cela dépendra du travail en amont effectué par Mobilesem.
Balade ministérielle
Le Ministre wallon du Climat, de l’Énergie et de la Mobilité, Philippe Henry (Écolo) n’est pas uniquement venu à Charleroi pour signer la convention de la Centrale locale de Mobilité pour Charleroi Métropole.
Il a commencé son périple carolo au Service Public de Wallonie (SPW) où l'Échevin local de la Mobilité et de la Transition Écologique, Xavier Desgain (Écolo) et le directeur du SPW, Jean-Philippe Bille, l’ont accueilli pour lui présenter les réalisations et projets en matière de mobilité active à Charleroi.
Après la ratification du partenariat dans les bâtiments de l’intercommunale pour la gestion et la réalisation d’études techniques et économiques (Igretec), Philippe Henry a enfourché le vélo électrique qui lui a été prêté.
Accompagné par Xavier Desgain, il a fait le tour cycliste des grands boulevards de Charleroi. Il était ensuite prévu qu’ils prennent un rafraîchissement sur l’une des terrasses proches de la Place Verte, au cœur des voiries qui ont été adaptées dans le cadre du déconfinement (afin précisément de pouvoir étendre les terrasses de l’Horeca).
Retrouvez, ici, toute l’actualité de Charleroi et de sa région.
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