Le parlement se déchire autour de la Défense "nationale"
La dénomination de la commission de Défense nationale de la Chambre a échauffé les esprits mercredi. Selon plusieurs parlementaires de l'opposition, la N-VA a proposé que celle-ci perde l'épithète "nationale" pour, dit-on, coller à la réalité multilatérale de cette politique.
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Les nationalistes flamands ont émis cette idée au cours de la Conférence des présidents qui se réunit chaque semaine pour organiser les travaux de l'assemblée. Le point n'a pas été tranché mais a suscité très rapidement plusieurs réactions sur le réseau Twitter.
"Allo Charles Michel"
"Pour le groupe PS, il est hors de question de supprimer la référence nationale à la Commission de Défense nationale", a indiqué la porte-parole du groupe socialiste - alors que le ministère lui-même avait perdu ce qualificatif en 1999, sous l'égide d'un ministre socialiste, André Flahaut. La cheffe de groupe Laurette Onkelinx estime que ce changement proposé par la N-VA ne repose sur aucun fondement rationnel. "Un tel signal est d'autant plus incompréhensible au lendemain des commémorations du 11 novembre", a-t-elle ajouté.
"Ilustratif... Allo, Charles Michel", a dit pour sa part la cheffe de groupe cdH, Catherine Fonck, dans un appel au Premier ministre. "Plus qu'un tour de passe-passe linguistique, il s'agit d'une manoeuvre qui en dit long sur les réelles intentions de la N-VA", a-t-elle expliqué dans un communiqué où elle fustige "le déshabillage de la Belgique" au profit d'une "Flandre indépendante".
"La N-VA continue le combat symbolique", a fait remarquer le chef de groupe écologiste, Kristof Calvo. "Derrière cette guerre des symboles on voit bien où cette majorité met ses priorités!", a poursuivi son collègue Jean-Marc Nollet.
Les partis de l'opposition ont dénoncé le soutien qu'a, d'après eux, apporté le MR à cette proposition lors de la réunion. Le chef de groupe des libéraux Denis Ducarme a toutefois affirmé que son parti n'entendait pas supprimer cette référence. "Il n'est pas question de biffer le mot 'nationale'", a assuré le chef de groupe, Denis Ducarme, qui s'est étonné des réactions des parlementaires de l'opposition aussitôt la réunion de la conférence des présidents terminée.
"La Conférence des présidents fonctionne selon la règle du consensus. C'est un endroit où l'on apprécie le fonctionnement de la Chambre en fonction de l'intérêt général et il est en train d'être politisé de façon assez basse", a-t-il regretté.
Le travail de Flahaut
Le MR rappelle aussi que le changement de dénomination du ministère de la Défense nationale en ministère de la Défense est l'oeuvre d'André Flahaut, ministre PS. "C'est surréaliste: c'est André Flahaut qui a orienté cette modification. Le but recherché ici est de mettre la dénomination de la Commission en adéquation avec les termes déjà utilisés", a-t-on souligné au parti.
L'opposition craint que devant l'absence de consensus, le président de la Chambre, Siegfried Bracke (N-VA), ne prenne seul la décision, comme le règlement l'y autorise.
Selon la N-VA, un compromis pourrait être de rebaptiser la commission en néerlandais "de la Défense", alors qu'elle resterait également nationale en français.
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