Le père du Slovaque décédé à Charleroi: “Ils n’auraient pas fait ça à un animal”
Le père de Jozef Chovanec, 38 ans, l’homme qui est décédé après une interpellation qui a mal tourné à l’aéroport de Charleroi en 2018, réagit à la commotion belge autour de la mort de son fils et de l’attitude de la police et de la justice. Dans les médias slovaques, il a juré de tout faire pour que justice soit enfin faite.
“Ce qu'ils ont fait à Jozef est abominable”, a déploré l’homme devant la presse, sur la pas de sa porte et avec un portrait de son fils défunt. “Ils (les agents de police belge, N.D.L.R) n’auraient pas infligé le même traitement à des animaux. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir. Nous ne pouvons pas rester impassibles et ne rien faire”, a-t-il commenté, quelques jours après la prise de parole de la veuve de son fils.
Il n'y a pas qu’en Belgique que la soudaine médiatisation du dossier remontant à février 2018 émeut. En Slovaquie, pays d’origine de Jozef Chovanec et où il devait se rendre en avion le jour où les images ont été prises, l’opinion publique est choquée. Les politiciens ont aussi témoigné leur indignation face au sort de leur ressortissant et la manière dont il a été traité. “Tout comme le public slovaque, je suis choqué par les images dévoilées dans les médias belges et par la brutalité des agents de police belges envers notre concitoyen Jozef Chovanec”, a réagi mercredi le ministre slovaque des Affaires étrangères, Ivan Korcok.
Comportement problématique
Jozef Chovanec, un ressortissant slovaque de 38 ans, est décédé en Belgique en février 2018 quelques jours après avoir été interpellé pour son comportement jugé confus et agressif à l’aéroport de Charleroi, peu avant le décollage de son avion. L’homme, qui était en possession d'un titre de transport valide, aurait initialement “bousculé” une hôtesse et se serait montré coléreux. Des images (coupées) de vidéosurveillance de sa cellule au BSCA ont fuité cette semaine, près de deux ans et demi après les faits et sans que l’enquête ne soit jamais bouclée. On y voit le trentenaire, en sang, se cogner la tête contre le mur.
Mais sur d’autres plans, on voit également des agents le maintenir en faisant pression sur sa cage thoracique durant de longues minutes. Malgré la détresse de l’homme puis son état dramatique, l’attitude de la police est sujette aux critiques: l’un des agents effectue un signe avec la main, visiblement pour rire de la situation, et une jeune agente de 22 ans effectue le salut hitlérien “parce que le Slovaque les avait traités précédemment de fascistes”, selon les dires de son avocat. On voit également l’homme inanimé être réanimé par les secours.
Les têtes commencent seulement à tomber
Outre ces images qui créent la polémique et l’extrême lenteur de la justice belge dans le traitement de dossier épineux, un autre élément très gênant complique l’affaire: la direction de la police fédérale n’a jamais été tenue au courant de celle-ci, pour des raisons qui restent à déterminer. C’est seulement suite à la médiatisation de l’affaire cette semaine que de premières sanctions ont été prises contre les agents, et depuis avant-hier, deux hauts fonctionnaires de la police fédérale ont fait un pas de côté. Des commissions à la Chambre sont attendues. Le syndicat policier SNPS s’est lui rangé du côté de la policière qui a effectué un salut nazi, estimant qu’il a été “honteusement sorti de son contexte”. L’intéressée, qui a été mutée à un poste administratif mercredi, serait “très gênée” de son geste, qu’elle a “cru drôle, à tort”.
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