Le spray nasal anti-Covid disponible en Belgique courant mars? “Un objectif envisageable”
InterviewUn spray capable d’éliminer “99% de la charge virale dans les parois nasales” sera commercialisé en France à partir du 1er mars. Quand ce produit sera-t-il disponible en Belgique? Laurent Dodet, fondateur de Pharma & Beauty, la société qui a mis au point le spray, nous explique que cela pourrait arriver dans les prochaines semaines.
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Ce spray nasal contient de l’eau ionisée, riche en propriétés antimicrobiennes. Une recette régulièrement utilisée au Japon pour soigner les brûlures et autres maladies de la peau. S’il ne s’agit pas d’un traitement, à proprement parler, contre la Covid, il consiste néanmoins en un outil de protection supplémentaire contre la prolifération du virus. Selon plusieurs études, ce spray éliminerait “99% de la charge virale” en 30 secondes.
Le groupe cosmétique Pharma and Beauty est basé à Saint-Chamas, près d’Istres, dans les Bouches-du-Rhône (région Provence-Alpes-Côte d’Azur), et a racheté l’exclusivité de l’exploitation d’un procédé japonais composé d’eau ionisée développé par le docteur Okajima, un mathématicien. Laurent Dodet, fondateur de la société française, a répondu à nos questions.
Où en sont les discussions avec la Belgique?
Le deal avec la Belgique n’est pas encore finalisé mais cela devrait l’être dans les prochains jours. Des choses concrètes arriveront d’ici le début de la semaine prochaine, ou au plus tard vers le milieu de la semaine prochaine. Nous devons encore finaliser des éléments pour documenter quelques points de notre dossier technique. Mais rien de problématique.
Quel est le calendrier envisagé pour une commercialisation?
Nous sommes prêts à produire à partir de la semaine prochaine. On a tout ce qu’il faut. Le délai devrait être très rapide, et on peut envisager courant mars pour la commercialisation. C’est un objectif réalisable et envisageable, même si on ne peut pas encore le confirmer à ce stade.
La Belgique sera dans le peloton de tête des pays où le spray sera disponible
Il y a deux semaines, vous disiez que la Belgique était plus proche d’une commercialisation que la France. Les choses ont-elles changé?
Oui puisque la commercialisation en France est actée pour le 1er mars. Finalement, ça s’est inversé. Certains sont d’abord premiers puis ils freinent alors que d’autres s’y mettent soudainement. Rien d’anormal et de problématique, cela fait partie des discussions.
La Belgique sera-t-elle dans les premiers pays où ce spray sera disponible?
Elle sera dans le peloton de tête, oui. On a également de bonnes discussions avec beaucoup de pays africains et sud-américains. Cela avance à grands pas avec eux.
Quelles seront les modalités de cette commercialisation en termes de stocks et de prix?
Pour les quantités, on a des capacités importantes mais tout dépendra de la demande de la Belgique. Le spray sera disponible en pharmacie et parapharmacie. Concernant le prix, c’est un peu trop tôt pour le dire, on communiquera sur ce sujet dans les prochains jours. Cela variera en fonction de la stratégie des distributeurs en Belgique.
Le spray ne remplace pas le vaccin. Mais il s’agit d’un geste barrière supplémentaire qui va permettre de limiter la contamination
Comment utiliser le spray?
L’utilisation est relativement simple, c’est beaucoup de bon sens. On est dans un environnement sensible où le risque de contamination est important. Il faut s’appliquer ce spray après avoir eu des contacts rapprochés avec des personnes. Dans notre notice d’utilisation, on conseille entre quatre et six applications par jour. Une à deux fois par narine. Mais c’est possible de l’appliquer plus souvent si on est vraiment dans un environnement qui s’y prête.
Quel rôle aura votre spray dans la lutte contre le coronavirus?
On est sur du local, et non sur du systémique, donc on ne remplace pas le vaccin. Mais il s’agit d’un geste barrière supplémentaire qui va permettre de limiter la contamination.
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