Le ton est monté entre Jan Jambon et Frank Vandenbroucke au cours du Codeco

Le Comité de concertation avait particulièrement mal commencé. Jan Jambon et Hilde Crevits, ministre flamande de l’Économie, ont en effet eu du mal à cacher leur frustration. Tous deux en mission à l’étranger, le premier à Dubaï, la seconde à Copenhague, la date de la réunion, avancée au 26 octobre, ne leur convenait pas. Elle a non seulement nécessité une sérieuse réorganisation de leur emploi du temps mais aussi imposé les contraintes d’une négociation par écrans interposés. 

Principal dossier sur la table: la réintroduction en Flandre du Covid Safe Ticket (CST) dans l’horeca et l’événementiel. Pour le premier secteur, la mesure ne posait aucun problème. Elle était même souhaitée par la profession. Pour le second, la guerre des quotas à respecter a éclaté. Frank Vandenbroucke a ainsi proposé le chiffre de 50 personnes à l’intérieur pour exiger la présentation du CST. Or, en Flandre, le seuil était jusqu’alors fixé à 500 personnes (et 750 à l’extérieur).

Pour la Flandre, cette exigence du ministre de la Santé allait beaucoup trop loin. Jan Jambon a tenté de parvenir au compromis de 200/400 (intérieur/extérieur) mais le socialiste ne voulait rien entendre. Une confrontation qui s’est ensuite envenimée, selon nos confrères du Het Laatste Nieuws. Jan Jambon aurait reproché à Frank Vandenbroucke de monopoliser le débat et de semer la panique au sein de la population. Ce dernier ne s’est pas laissé faire et a, à son tour, accusé la N-VA de se voiler la face sur l’état réel de la situation sanitaire. Les deux protagonistes ont ensuite exposé leurs positions inconciliables sur la vaccination obligatoire pour le personnel soignant. L’un accusant l’autre d’être responsable de l’inertie actuelle. 

Les discussions sur l’introduction du Covid Safe Ticket dans l’horeca ont, en revanche, été beaucoup plus consensuelles. La fédération flamande avait en effet clairement manifesté le souhait d’une entrée en vigueur de la mesure plutôt que de devoir subir de nouvelles restrictions de capacité ou de distanciation. Le secteur a néanmoins regretté l’obligation du port du masque pour le personnel vacciné. 

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