Les activistes qui occupaient le siège du PS ont décidé de quitter les lieux

Les revendications des activistes - qui se présentaient comme des militants écologistes et syndicaux (principalement de la CSC mais aussi quelques uns de la FGTB) - concernaient le prix et la “reprise en main” de l’énergie, le coût de la vie en général, la norme salariale, etc.

“Il y a une cause commune aux crises sociale et climatique, c’est un système économique basé sur la recherche du profit effréné au détriment du bien-être collectif”, résume Camille, activiste écologiste.

À leur arrivée, les manifestants ont tenté de gagner les étages pour faire entendre leur message. Ils en ont été empêchés et n’ont pas insisté. La police était rapidement présente sur place, mais la situation est restée calme.

En attendant que Paul Magnette vienne éventuellement à leur rencontre, les activistes se sont installés dans le hall du bâtiment, où certains d’entre eux ont témoigné de la difficulté de la situation qu’ils vivent au quotidien. “La moindre des choses serait qu’on vienne les écouter. Entendre les citoyens fait partie du métier d’homme politique”, soulignait encore une participante.

Pour sortir de la crise, le mouvement réclame en premier lieu le plafonnement des prix de l’énergie et une réforme de la norme salariale. Des exigences déjà régulièrement entendues dans les récents cortèges syndicaux. “Les manifestations entre la gare du Nord et du Midi ne suffisent plus, on a donc décidé de passer à la désobéissance civile. Il y a une réelle logique à s’allier entre syndicats et militants écologistes. Nos luttes convergent: socialiser le secteur de l’énergie, c’est aussi permettre de mettre en œuvre au plus vite la transition”, ajoutait l’une des porte-parole.

Après quelques heures à attendre, les activistes ont commencé à se lasser. D’autant que via les réseaux sociaux, ils se voyaient traiter de “militants du PTB déguisés” par le directeur de cabinet de Rudi Vervoort. Ils se sont à nouveau rapprochés des ascenseurs, mais sans plus de succès, et ont alors envisagé de faire perdurer leur action beaucoup plus longtemps.

Finalement, après avoir enregistré un message collectif à destination du président socialiste et décliné une seconde proposition de rencontrer le chef de groupe à la Chambre Ahmed Laaouej, ils ont décidé de quitter les lieux peu avant 15h00.

Les activistes ont alors rejoint leurs collègues sur l’esplanade du boulevard de l’Empereur. Ils se sont dispersés en dénonçant une dernière fois le “mépris” qu’ils disent avoir ressenti et en promettant de revenir, bien décidés à faire entendre au plus vite leurs revendications à Paul Magnette.

Des actions simultanées ont également été organisées au MR et chez Ecolo. Celles-ci ont cependant été nettement plus courtes, les manifestants ayant été rapidement reçus par Jean-Marc Nollet chez les verts, et David Leisterh - Georges-Louis Bouchez étant apparemment à l’étranger - chez les libéraux.