Les bénévoles du centre de dons pour sinistrés de Jemeppe mis à la porte: “On se trouve au pied du mur”
Depuis le 15 août, l’association “Solidarité inondations Liège et environs” occupait les anciens entrepôts de la société Belgacom, situés à Jemeppe. Selon Olivier Rigaux, l’un des responsables du centre, un accord leur permettait de profiter des lieux pour réceptionner et distribuer les dons aux sinistrés des inondations de la mi-juillet. Mais une mauvaise nouvelle lui est parvenue la semaine dernière. La Ville de Seraing a sommé le groupe de bénévoles de quitter le hangar pour le 20 octobre au plus tard.
Immédiatement après les inondations qui ont ravagé l’est de la Belgique en juillet dernier, l’entraide s’est mise en marche dans la province de Liège. Sur Facebook, notamment, des groupes ont été créés pour mettre en contact les personnes sinistrées dans le besoin et celles prêtes à donner un coup de main. Le groupe “Solidarité inondations Liège et environs”, qui regroupe à l’heure actuelle plus de 50.000 personnes, est l’un d’eux. Plus qu’un groupe virtuel d’entraide, cette initiative citoyenne a donné naissance à un centre de dons physique. Initialement installé à Liège, celui-ci a été déplacé à Jemeppe, dans les anciens entrepôts de Belgacom (ex-Proximus), le 15 août dernier.
“Je cherchais un lieu assez grand pour pouvoir recevoir les dons nécessaires et les redistribuer aux personnes sinistrées et à toutes celles qui en ont besoin. J’ai appelé le gouverneur de la Province de Liège, Hervé Jamar, qui a réussi à trouver un lieu à Jemeppe”, explique Olivier Rigaux, responsable du centre de dons et administrateur de l’association “Solidarité inondations Liège et environs”.
Expulsion
Selon lui, les bénévoles pouvaient occuper les lieux jusqu’au 15 novembre maximum. Mais la donne a changé: “J’ai reçu un coup de fil lundi passé. Le cabinet du bourgmestre de Seraing m’a annoncé que la Ville devait réquisitionner les lieux pour pouvoir y stocker leurs véhicules et que, dès lors, nous devions partir le 20 octobre au plus tard.”
Et où ira-t-on? On se trouve au pied du mur!
Une annonce qui ne fait naturellement pas plaisir à Olivier Rigaux qui considère son travail, ainsi que celui des bénévoles du centre, comme indispensable pour les sinistrés. “On ne peut pas laisser tomber le centre. J’ai des dons qui doivent encore arriver, notamment en provenance de Flandre”, indique-t-il. “Et un déménagement dans un délai aussi court est quasi impossible. Il faudrait que l’on trouve au moins cinq semi-remorques pour tous déplacer. Mais à quel prix? Et où ira-t-on? On se trouve au pied du mur!”
Réquisition en prévision du gel
Nous avons contacté John De Vriese, chef de cabinet du bourgmestre de Seraing qui nous explique ceci: “S’il y avait bien une date limite, à savoir le mois de novembre, aucun accord ne déterminait la durée exacte de la mise à disposition des hangars. Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous avons annoncé à monsieur Rigaux qu’il devait quitter les lieux, mais c’était une nécessité.”
En effet, ces grands bâtiments abritent habituellement les épandeuses de la Ville. Celles-ci ont été déplacées au service Travaux de Seraing, durant l’été, afin de permettre expressément à l’association d’aide aux sinistrés de s’y installer. “Mais à présent que les températures baissent, il faut que l’on se prépare à épandre le sel pour assurer la sécurité des automobilistes”, explique John De Vriese. “Il faut impérativement que les camions soient opérationnels pour le moment où le gel fera son apparition. Et ce n’est pas le cas là où ils sont actuellement entreposés, à savoir sur un site à l’extérieur.”
Ce qui est sûr, c’est que les centres de dons comme celui de Jemeppe ont toujours leur raison d’être.
Quel avenir pour l’ASBL?
Depuis cette nouvelle, Olivier Rigaux tente de trouver des solutions. Il explique avoir téléphoné à plusieurs reprises à la Ville de Seraing et au gouverneur de la Province de Liège, en vain. “Personne ne m’a jamais répondu”, commente-t-il. Une affirmation qui surprend le chef de cabinet qui explique avoir déjà rencontré à plusieurs reprises les responsables du centre de dons. En outre, il se dit prêt à discuter à nouveau avec Olivier Rigaux pour trouver une solution à son problème. “Nous pourrions trouver un autre lieu pour accueillir le centre, mais pas forcément à Seraing. Peut-être dans l’une des communes qui ont été le plus touchées par les inondations, comme à Trooz, par exemple”, indique John De Vriese. “Ce qui est sûr, c’est que les centres de dons comme celui de Jemeppe ont toujours leur raison d’être. Pour les sinistrés, avant tout, mais aussi pour les personnes dans le besoin.”
De son côté, l’administrateur du groupe indique chercher, lui aussi, des solutions. Une piste pourrait se trouver à Rocourt. Mais le problème, c’est qu’il s’agit d’un hangar privé bien plus petit que celui que l’association occupe actuellement à Jemeppe.
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