Les touristes belges pas découragés par les zones rouges: “Au maximum, une réservation sur dix est annulée”
Ça passe au rouge, on s'arrête? Non. Les Belges ne semblent pas effrayés à l’idée de rejoindre une zone où l’évolution sanitaire impose le code d'alerte le plus élevé. Le constat est partagé par les compagnies aériennes et les agences de voyages qui dénombrent peu de désistements. “Parmi ceux qui ont déjà réservé, au maximum un sur dix va annuler. Les nouvelles réservations sont moins nombreuses.”
La carte corona européenne a pris des couleurs ces dernières semaines. Omniprésent pendant un long moment, le vert a cédé du terrain à l'orange comme dans plusieurs régions de France et au rouge, à l'instar du Portugal, de l’Espagne et des îles grecques. Suffisant pour briser les rêves de vacances des Belges? Pas vraiment.
Officiellement, il n’y a plus d’avertissements négatifs adressés aux voyageurs et les organisateurs de voyages continuent de proposer presque toutes les destinations. Certaines exceptions résident pour les pays où les chiffres sont particulièrement mauvais ou les règles particulièrement strictes: par exemple, le tour-opérateur TUI a temporairement stoppé ses offres vers Malte, en raison de la quarantaine imposée si on n’est pas complètement vacciné.
“Les voyageurs n’annulent plus leurs voyages en masse, ce qui constitue une différence frappante par rapport à l’année dernière”, constate Maaike Andries, porte-parole de Brussels Airlines. “Lorsque les gens procèdent à une nouvelle réservation, c’est souvent pour des familles avec des enfants de plus de douze ans. Comme ils n’ont généralement pas encore été vaccinés, ils doivent présenter un test PCR négatif à leur retour d’une zone rouge ou en faire un en Belgique et être mis en quarantaine en attendant le résultat.”
Le tour-opérateur Sunweb affirme également que “plus de 90% des voyageurs conservent leur plan initial. Chez TUI, on parle d’une “majorité écrasante”. Ceux qui veulent tout de même annuler ou réserver à nouveau ne doivent pas craindre une mauvaise surprise financière, car la plupart des voyagistes offrent la possibilité d’annuler ou de modifier sans frais, parfois même plusieurs fois.
“Moins de réservations vers l’Espagne”
“Nous constatons qu’il y a moins de nouvelles réservations pour l’Espagne depuis que le pays est passé au rouge”, pointe Piet Demeyere, porte-parole de TUI. “Certaines personnes préfèrent ne pas chercher le danger (...) Le risque de contracter le Covid-19 dépend essentiellement de votre comportement. Vous pouvez toujours vous rendre dans une zone verte : si vous allez faire la fête tous les soirs avec de nombreuses nationalités différentes, vous vous exposez à plus de problèmes que si vous vous promenez uniquement dans une zone rouge.”
“En tant que tour-opérateur, nous suivons évidemment de très près les chiffres de nos destinations et prenons nos responsabilités si nécessaire", poursuit Piet Demeyere. “Nous allons plus loin dans le détail que la carte européenne de l’ECDC (Centre européen de prévention et de contrôle des maladies). Par exemple, ce dernier compte toutes les îles grecques comme une seule zone, de sorte que des chiffres élevés sur, Rhodes, par exemple, peuvent conduire à ce que Kos ou la Crète deviennent rouges également même s’il n’y a pas de problème à cet endroit.”
“Notre offre est moins importante qu’une année classique, nous ne pouvons pas proposer l’Égypte ou les Caraïbes, mais au final, tous nos vols en juillet seront toujours occupés à 80 ou 85 % en moyenne. C’est moins que les plus de 90 % que nous atteignons normalement, mais on ne peut pas se plaindre.”
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