L’extension des terrasses à Charleroi séduit-elle? “Cela aurait été parfait si...”
TémoignagesPour amortir les effets néfastes de la crise sanitaire, la Ville de Charleroi a adopté un plan de relance en dix points. Le secteur de l’hôtellerie, de la restauration et des cafés (HoReCa) n’a pas été oublié. Le Collège Communal a notamment offert la possibilité aux cafetiers et aux restaurateurs d’agrandir ou de créer temporairement leurs terrasses. Cette mesure est plutôt bien ressentie par les principaux concernés même si aux yeux de certain(e)s, elle pourrait être plus efficace encore.
Isabelle Cohart est la propriétaire du Chapeau et de la Cuve à Bière à Charleroi. Elle vient d’obtenir l’autorisation pour étendre les terrasses de ses deux cafés lorsqu’elle pourra reprendre du service: “Pour mon établissement Chapeau, je peux rallonger de cinq mètres sur la place même (NDLR. la Place de la Digue). Pour La Cuve à Bière, c’est plus compliqué, car l’établissement se situe en plein milieu du chantier à la Ville-Haute... Donc, seulement deux tables de quatre personnes supplémentaires.”
Expérience antérieure
Elle sait d’ores et déjà à quoi s’attendre: “C’est le même espace allongé qu’en juin dernier.” En effet, cette disposition proposée à l’HoReCa par la Ville de Charleroi avait déjà été d’application durant l’été 2020. À cette époque, le secteur n’était pas à l’arrêt: “Sincèrement, l’été 2020 avec la terrasse à la Ville-Basse a sauvé l’année entière.”
Le patron de Chez ta Mère, David Marchetto, dresse un bilan similaire. Son bistrot se trouve aussi sur la Place de la Digue: “Pour certains comme les cafés ou restaurants placés ici, c’est une mesure très bénéfique. L’espace public y est large. Il n’y a pas vraiment de limites à l’extension des terrasses si ce n’est qu’il ne faut pas gêner le passage des véhicules. Nous avons de la chance.”
“Pas de bénéfice”
Il a rentré sa demande pour pouvoir bénéficier de cet appui communal et il attend de recevoir le feu vert des autorités. Ce qui ne devrait pas poser de problème puisque l’été dernier, rien n’avait contrecarré son projet. Mais contrairement à sa consœur, le bilan n’a pas été très positif: “Nous n’avons pas enregistré de bénéfices. Nous passons une très mauvaise période. L’été passé, nous avons pu exercer notre métier, mais nous devions fermer nos portes à 21 heures ou à 23 heures. Or, les gens sont motivés pour venir boire un verre après 23 heures.”
Ceci dit, la situation aurait été pire sans l’extension des terrasses: “Le nombre de clients assis à l’intérieur était limité afin de respecter les distanciations sociales entre les tables. Les tables ajoutées à l’extérieur ont permis de compenser la perte de capacité à l’intérieur. Mais beaucoup d’autres paramètres nous ont handicapés: la météo, les heures de fermeture...”
Moins chanceux
Par contre, pour d’autres restaurateurs et cafetiers, cette mesure a peu ou pas d’impact: “Pour certains, cela ne change rien. Les uns sont embourbés dans les travaux, d’autres enseignes donnent directement sur la rue. Beaucoup de personnes sont dans l’incapacité de travailler.”
Isabelle Cohart constate effectivement qu’elle n’a pas vraiment tiré profit de ce coup de pouce communal pour La Cuve à Bière: “Ça m’a surtout permis de garder la tête hors de l’eau à la Ville-Haute.” Pour quelles raisons? “La problématique de l’insécurité et de la drogue a fait que la Ville-Haute est désertée. Voilà pourquoi j’ai repris un deuxième établissement à la Ville-Basse! Les travaux à la Ville-Haute sont essentiels pour notre survie. Et j’y crois! Je veux d’autant plus y croire que j’y suis installée depuis plus de 30 ans. Donc, mon cœur y est aussi.”
Haro sur le fédéral
Pour David Marchetto, la Ville de Charleroi aurait difficilement pu faire plus pour eux: “Elle a déjà pris pas mal de décisions bénéfiques. Elle doit aussi respecter la législation. Par contre, je trouve qu’au niveau fédéral, on aurait dû être plus équitable. Il n’est pas normal que les règles soient différentes en fonction de la région dans laquelle nous nous trouvons.” Une partie des aides réservées à l’HoReCa est régionalisée. Ce qui explique les inégalités de traitement.
L’idéal
Dans un monde idéal, il aurait tout de même apprécié que les édiles carolos aillent encore un tout petit peu plus loin dans leur soutien: “Il est normal qu’une uniformité des terrasses soit décrétée. Mais cela aurait été parfait si nous avions pu ancrer notre terrasse au sol.”
Isabelle Cohart évoque, elle, une autre idée: “Je trouve que la Ville devrait donner l’opportunité aux établissements qui n’ont pas ou peu de terrasses d’occuper l’espace urbain comme sur la Place Verte, dans les parcs... Elle pourrait mettre à disposition des chalets ou du mobilier.”
En parallèle à l’agrandissement des terrasses, la Ville de Charleroi a aussi mis à disposition une prime à l’installation, l’agrandissement ou la rénovation de terrasses de cafés et restaurants. Cet adjuvant financier peut aller jusqu’à 1.000 euros.
Retrouvez, ici, toute l’actualité de Charleroi et de sa région.
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