Mandat d'arrêt confirmé pour le braqueur d'Esneux

La chambre du conseil de Liège a confirmé mardi matin pour un mois le mandat d'arrêt de Nzola Bayambudila, l'agresseur présumé du bijoutier de Tilff. Les avocats de cet agresseur, touché par un tir du bijoutier, n'ont pas réclamé sa remise en liberté à ce stade de la procédure. Ils ont par ailleurs appris l'existence d'un second dossier d'instruction ouvert à charge du bijoutier.

Six jours après l'agression du bijoutier de Tilff survenue le mercredi 2 novembre, l'un de ses agresseurs présumés a comparu devant la chambre du conseil de Liège pour la prolongation de son mandat d'arrêt. Ses avocats, Me Zevenne et Me Lanza, n'ont pas réclamé la levée du mandat. La chambre du conseil a donc prolongé pour un mois le mandat d'arrêt.

Nzola Bayambudila, âgé de 19 ans, avait été touché par un tir du bijoutier. Ses avocats contestent la version du bijoutier qui prétend qu'il était en état de légitime défense lorsqu'il a tiré. Les conseils du  jeune inculpé relèvent que le tir qui a atteint Nzola Bayambudila a été effectué lors de sa fuite alors qu'il faisait dos au bijoutier. "Nous pouvons comprendre la situation du bijoutier. Mais se faire justice à soi-même n'est pas forcément de la légitime défense", a indiqué Me Zevenne.

Un dossier est instruit à charge de Nzola Bayambudila qui est inculpé du chef de tentative de vol avec circonstance aggravante d'utilisation d'arme. Les avocats ont appris ce mardi qu'un autre dossier fait partie de la procédure. C'est celui de l'instruction ouverte à charge et à décharge du bijoutier pour tentative de meurtre et/ou meurtre. La reconstitution opérée vendredi soir s'était tenue dans le cadre de ce second dossier.

Selon les avocats, Nzola Bayambudila reconnaît qu'il était présent sur  place avec son complice dans le but de réaliser "un coup". Mais ils écartent l'idée que d'autres complices auraient pu apporter une aide. (belga/mb)