Marc rend hommage à sa défunte épouse avec un portrait géant devant leur maison: “Je veux que tout le monde voie quelle belle femme j'avais”
Avec un portrait grandeur nature sur la façade de leur maison à Bissegem, Marc Dick (54 ans) a rendu hommage à sa femme Leen (64 ans), décédée il y a un an d’un cancer. “Je veux que tout le monde voie quelle merveilleuse épouse j’ai eue. Elle a fait de moi ce que je suis : une personne heureuse”, témoigne-t-il.
Les personnes qui passent en vitesse sur la Meensesteenweg à Bissegem, en Flandre occidentale, ne le verront probablement pas. Mais si vous vous trouvez dans l’embouteillage habituel en début de soirée, vous le remarquerez. Et il en sera de même pour tous ceux qui passeront devant à pied. Le portrait grandeur nature d’une femme souriante, Marleen Van Waes, Leen pour les intimes. La photo est accrochée à la porte du garage de la maison où elle était heureuse avec son mari Marc Dick jusqu’à sa mort il y a un an. Et il est tellement fier d’elle qu’il veut rendre cet ultime hommage à sa femme par ce geste remarquable. “J’ai accroché sa photo ici le jour de sa mort, le 8 octobre, et la toile restera là jusqu’au 17, jour de son enterrement”, explique Marc. “Un beau symbole, je pense. Leen le mérite.”
Leur histoire d’amour a duré dix-huit ans, dont quatorze ans de mariage. Il avait 35 ans et elle 46 ans lorsqu’ils se sont rencontrés en 2002. “J’étais célibataire depuis des années, Leen venait de vivre un divorce difficile”, se souvient Marc. “Je dois dire que ce n’était pas un coup de foudre de ma part. Mais il n’a pas fallu longtemps pour que je devienne extrêmement attaché à elle. Leen avait - apparemment, car je ne m’en suis pas rendu compte - des sentiments pour moi depuis le début. Six mois après notre rencontre, nous étions un couple.”
(la suite sous la photo)
“Je n’ai pas les mots pour expliquer pourquoi je suis tombé amoureux d’elle, si ce n’est que c’était incroyablement agréable d’être avec elle”, poursuit Marc. “En soi, c’est aussi génial, hein. Bien que Leen avait onze ans de plus, il semblait que la vie n’avait pas encore commencé pour elle. Et c’était un peu le cas. Elle était devenue mère à 22 ans, avait eu un deuxième enfant peu de temps après, et n’avait pas eu le temps d’être vraiment jeune. L’avenir était devant elle, elle n’avait pas peur d’une aventure ou d’un voyage. Elle était rayonnante, toujours souriante et avec une attitude très positive. Elle voulait s’amuser, s’amuser intensément.”
Nous n’étions pas seulement amoureux, non. C’était beaucoup, beaucoup mieux que ça. C’était le grand amour.
Danser sur du Bob Dylan
“En fait, Leen était rock ‘n’ roll. Elle qui n’était jamais allée à un concert auparavant était maintenant avec moi à Forest, dansant sur Bob Dylan. Nous avons découvert sa ville, Gand, en tant qu’étudiants trop âgés, nous avons marché main dans la main à travers les Pyrénées même si elle avait le vertige, nous avons survolé l’Himalaya pour nous rendre à Taïwan. Nous avons visité les plus beaux endroits, fait les plus beaux voyages en ville. Oui, Leen était la femme la plus rapide pour partir en vacances. (rires) Quelques vêtements et une carte de crédit, et c’était parti. Elle a apprécié et j’ai apprécié aussi. Nous n’étions pas seulement amoureux, non. C’était beaucoup, beaucoup mieux que ça. C’était le grand amour.”
Aussi sévère que soit ce verdict, dès que Leen s’est sentie un peu mieux entre les traitements épuisants de chimiothérapie, nous sommes sortis comme d’habitude
La maladie de Kahler
En 2016, Leen, qui avait alors 60 ans et venait de prendre sa retraite, a contracté la maladie incurable de Kahler, un cancer de la moelle osseuse. “Aussi sévère que soit ce verdict, dès que Leen s’est sentie un peu mieux entre les traitements épuisants de chimiothérapie, nous sommes sortis comme d’habitude”, raconte Marc. “Nous avons vu Valence et Vienne, entre autres. Nous faisons toujours ce que nous pouvons. C’était l’esprit, même si elle devait porter une perruque. Et quand nous ne pouvions plus aller aussi loin, nous avons fait une excursion en ville à Courtrai et j’ai poussé son fauteuil roulant. En juillet de l’année dernière, trois mois avant sa mort, on nous a dit que Leen était en phase palliative. Je nous vois encore pleurer après cette condamnation à mort, assis sur une terrasse, au milieu de tous les gens heureux car il faisait si beau. Elle m’a dit qu’elle ne voulait pas mourir. Elle ne voulait pas me laisser derrière elle. J’ai craqué à cause de mon impuissance. Je me suis entendu dire : ‘Je ne sais pas ce que je vais faire sans toi’”.
(la suite sous la photo)
Il lui a offert un magnifique livre de photos dès qu’il a pu le faire. Il contenait les plus belles photos de leurs années en commun. “Avec ça, je voulais lui montrer à quel point je l’aimais”, témoigne Marc d’une voix tremblante. “Et je voulais qu’elle s’accroche à ce livre dans ses moments les plus sombres. Quand je lui ai donné, elle m’a remercié de rester. Je me souviens du choc que j’ai subi : ‘Qu’est-ce que tu dis ? C’est normal, n’est-ce pas, que tu t’occupes de ta femme malade, que suggérerais-tu d’autre en tant qu’être humain ?’. Et elle m’a répondu : ‘Non, ce n’est pas si normal. Et donc : merci.’”
(la suite sous la photo)
Aussi étrange que cela puisse paraître, je ne savais pas que mourir pouvait être si beau
“Leen est morte à l’hôpital. Elle ne pouvait qu’entendre et voir. Elle a cligné des yeux pour montrer qu’elle me comprenait quand je disais quelque chose. Et aussi étrange que cela puisse paraître, je ne savais pas que mourir pouvait être si beau. L’hôpital ne s’était pas encore réveillé, il n’y avait pas de bruit, la respiration de Leen était très calme tandis qu’au moment de sa mort, je continuais à lui parler, à lui faire part de mes sentiments, à lui dire combien il était agréable de vivre avec elle. Après le énième ‘je t’aime’, j’ai vu un sourire apparaître sur ses lèvres puis, très détendue, elle a arrêté de respirer. S’il y avait eu un projecteur sur elle lorsqu’elle était couchée, on aurait vraiment cru que Leen profitait du soleil.”
Si je rencontre à nouveau quelqu’un, je ne dois pas comparer Leen à cette femme
“Elle a fait de moi une personne heureuse”
“Et oui, je croyais que ma vie était finie sans elle. Mais ça ne l’est pas. Avec les souvenirs que je garde d’elle, je peux continuer pour le reste de ma vie. Je serai capable de mieux faire face aux coups durs, d’être plus fort. Parce que ces souvenirs sont si nombreux et si beaux que je me sens particulièrement reconnaissant et heureux d’avoir pu l’avoir dans ma vie. J’ai un bon sentiment maintenant quand je pense à elle. Et pas une heure ne passe sans que je pense à elle. Mais si je rencontre à nouveau quelqu’un, je ne dois pas comparer Leen à cette femme. Parce qu’elle n’aurait aucune chance, car personne ne peut égaler ce que j’ai connu avec elle et ce ne serait pas juste.”
“Quand elle me manque, je vois des amis ou je pense à l’un de ces nombreux souvenirs”, conclut Marc. “Cela aide. Donne de la force. Tout comme cela me fait du bien maintenant de voir le portrait de Leen quand je rentre à la maison le soir. Je dois me résigner au fait qu’elle est partie. La vie est comme un voyage en train: des gens montent et d’autres descendent. Ce que vous pouvez en tirer, c’est qu’il vaut mieux profiter pleinement de l’autre et chérir les souvenirs. Leen a fait de moi ce que je suis aujourd’hui, c’est-à-dire une personne heureuse.”
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