Marc Van Ranst explique pourquoi le variant Omicron est moins pathogène

L’augmentation du nombre d’infections est déjà progressivement visible. Par exemple, il y a 3% de plus d’infections chez les jeunes de 20 ans, surtout à Bruxelles, qu’il y a une semaine. “C’est également le cas dans d’autres pays où Omicron est apparu. Elle donne parfois une image fausse des hospitalisations, car les jeunes ne souffrent pas ou moins d’infections graves. Il faut attendre de voir ce que ça va donner avec les personnes âgées, qui sont bien vaccinées dans notre pays”, estime M. Van Ranst.

Selon le virologue, la gravité du pic dépend de la mesure dans laquelle nous respectons les règles. “Il est important de maintenir ce pic aussi bas que possible”, ajoute-t-il.

M. Van Ranst explique également pourquoi le variant Omicron est moins pathogène que le Delta. “Cela s’explique en partie par le fait que nous avons déjà acquis une certaine immunité, soit en raison d’une infection, soit par le biais de vaccinations et de rappels”, explique-t-il.

“Une deuxième raison est qu’Omicron est plus susceptible de se fixer sur les récepteurs qui se trouvent dans les voies respiratoires supérieures, alors que le variant Delta et d’autres variants ont commencé à occuper les récepteurs dans les voies respiratoires inférieures, au fond des poumons”, explique M. Van Ranst. Omicron provoque donc des infections des voies respiratoires supérieures plus fréquentes, de sorte que dans la plupart des cas, les personnes infectées n’ont rien de plus qu’un rhume. Selon le virologue, il y a donc moins de risque de pneumonie dangereuse.

M. Van Ranst souligne que la pression sur les hôpitaux est encore trop élevée, car les personnes atteintes d’une infection Delta restent souvent plus longtemps dans l’unité de soins intensifs que les patients Omicron. Cependant, le plus gros problème que causera cette vague est que de nombreuses personnes devront être mises en quarantaine et ne pourront donc pas aller travailler.

“La charge des médecins généralistes et des pharmaciens va certainement s’alourdir. De plus, beaucoup de gens vont être malades et devront être mis en quarantaine. Ensuite, comme dans d’autres pays, il y aura des problèmes dans différents secteurs où beaucoup de personnes sont malades en même temps”, explique le virologue.

Il y a aujourd’hui exactement un an que le tout premier vaccin a été administré dans notre pays. M. Van Ranst est satisfait de la couverture vaccinale belge. Par exemple, 76 % de l’ensemble de la population belge a déjà reçu deux doses. “Tout peut toujours être amélioré, mais nous pouvons être satisfaits du résultat”, se satisfait-il.

En ce qui concerne l’introduction de mesures supplémentaires, telles que la politique 1G, M. Van Ranst déclare que nous “devons y réfléchir soigneusement”. Selon lui, une telle politique ne devrait pas entraîner une polarisation ou une plus grande réticence au sein du mouvement anti-vaccination.

Enfin, le virologue dit que toute personne qui souhaite un rappel doit le faire dès que possible. En outre, M. Van Ranst estime que les gens seront encore plus nombreux à se faire vacciner dès qu’ils seront autorisés à choisir le vaccin qu’ils reçoivent.

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