Marc Van Ranst fustige la fuite du rapport du GEMS dans la presse: “Un abus de confiance”
Mise à jourLe rapport des experts du Gems, le comité qui recommande au gouvernement fédéral les mesures sanitaires à instaurer face à l’épidémie, a été dévoilé par le journal Le Soir ce lundi. Marc Van Ranst dénonce une “fuite” inacceptable et pointe du doigt une démarche “politique” néfaste.
Ce document obtenu par le quotidien comporte trois mesures phares: une nouvelle fermeture du secteur de la nuit, l’obligation du télétravail jusqu’aux vacances de Noël et l’imposition du masque pour les enfants dès 9 ans. Les sports de contact à haut risque et les loisirs estudiantins sont également dans le collimateur des experts sanitaires qui souhaitent aussi inciter la population à réduire ses contacts “rapprochés”, sans pour autant réinstaurer, à ce stade, le système de la “bulle”. Le Comité de concertation, avancé à ce mercredi, aura le dernier mot.
“Abus de confiance”
En attendant, Marc Van Ranst, l’un des membres les plus influents du comité, ne cache pas sa colère de voir le rapport confidentiel déjà étalé dans la presse. Sur HLN Live, le virologue a dénoncé une démarche “politique” volontairement destinée à semer le trouble: “C’est un énorme abus de confiance. Certains politiciens orchestrent délibérément ces fuites pour contraindre les experts à se justifier (...) Ce qui leur facilite grandement la tâche”. Et ces derniers ne tolèrent pas ces méthodes. La présidente du Gems, Erika Vlieghe, et Marc Van Ranst ont d’ailleurs refusé dans la foulée de s’exprimer sur ces recommandations.
“Au politique de faire son choix”
“Nous proposons un catalogue de mesures mais c’est au politique de faire son choix. Maintenant, cela devient vraiment difficile, voire impossible, d’avoir encore un débat serein”, estime Marc Van Ranst. “Les fuites rendent plus difficile la prise de mesures nécessaires mais parfois impopulaires. De plus, les gens font désormais à peine la différence entre les experts et les politiques, alors qu’il y en a bien une”, ajoute-t-il. Le virologue souligne néanmoins vouloir être le plus transparent possible.
“Ce n’est pas correct”
“Ce n’est pas correct et ce n’est pas la première fois. À chaque fois que les recommandations des experts arrivent aux oreilles des politiques, il y a systématiquement des fuites dans la presse francophone", fustige-t-il. “Nous avons travaillé toute la semaine (dernière) et tout le week-end pour établir ces recommandations. Elles ont été transmises aux autorités hier (NDLR: dimanche): elles ne devraient pas se retrouver dans les journaux juste après (...) mais plutôt sur la table du commissaire corona pour entamer une conversation sereine avec les autorités et décréter, sur la base de ces conseils, les mesures nécessaires”, rappelle-t-il.
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