Marcel Habran: "On a tenté d'enlever ma femme"

La juge d'instruction liégeoise Coelst et les enquêteurs de la PJ de Liège ont présenté les faits. La présentation a repris dans les grandes lignes les éléments évoqués la veille par leurs homologues luxembourgeois.

Nouvel élémentUn élément connexe à ce volet a aussi été détaillé: une potentielle tentative d'enlèvement de l'épouse de Marcel Habran. Le nom d'un certain Chams Djeridi, condamné par ailleurs dans le dossier de l'assassinat du libraire bruxellois Bouchaïb Ibork, intervient dans cette affaire. 
 
Indic
Djeridi était l'indicateur d'un commissaire de police belge, Gérard Seront, et aurait reçu des informations, par l'intermédiaire de ce dernier, sur les mesures d'observation en place sur Marcel Habran. Des fuites qui auraient mis un terme à tout projet d'attaque. 
 
Tentative d'enlèvement
Marcel Habran et son épouse expliquent que Djeridi s'est présenté, grimé, à l'appartement bruxellois du couple, le 18 juin 2000 en fin de soirée, soit le lendemain des agissements suspects de Marcel Habran au complexe Auchan. Marcel Habran se trouvait alors dans sa propriété de Matton en France. Djeridi aurait tenté d'enlever l'épouse de Marcel Habran alors qu'elle était seule à Bruxelles, tout en dévoilant, entre-autres, qu'une caméra de surveillance avait été placée devant leur domicile. 
 
Images
Les images enregistrées de l'incursion de Djeridi au domicile du couple Habran ont été analysées par des enquêteurs. "Les mouvements ne donnaient pas l'impression de violence et de contrainte. Djeridi avançait même à reculons, ce qui serait étonnant dans une tentative d'enlèvement", a relevé vendredi le commissaire Jean-Claude Tahir, de la police judiciaire fédérale de Liège. Trois jours plus tard, Chams Djeridi sera arrêté dans le cadre du dossier de la disparition du libraire Bouchaïb Ibork.
 
Des notes relatives aux faits d'Auchan seront trouvées dans un box de garage utilisé par Djeridi. Le commissaire Seront reconnaîtra avoir donné des informations à son indicateur et sera condamné pour cela.
Cet hypothétique projet d'enlèvement de l'épouse de Marcel Habran devait être évoqué vendredi après-midi, avec l'audition de divers protagonistes.
 
Chams Djeridi a signifié son refus de comparaître comme témoin. Le président Luc Maes a rédigé un mandat d'amener à son égard. (belga/cb)