Mélissa était battue par Jonathan Brichard

La mère de Mélissa Serrano Aznar a indiqué devant la cour d'assises du Hainaut que sa fille avait été battue par l'accusé Jonathan Brichard. Celui-ci est jugé pour traitement inhumain délibéré, viol avec violences et pour le meurtre d'Andy Martini, âgé de 17 mois, entre le 10 et le 28 septembre 2009, le décès de l'enfant étant survenu le 29 septembre à Charleroi.

Mélissa Serrano Aznar est poursuivie pour non assistance à personne en danger.

L'accusée a été décrite par sa maman comme étant gentille, généreuse voire trop bonne. A la question du président Olivier Delmarche de savoir si Andy était un enfant désiré et si Mélissa s'occupait correctement de son fils, le témoin a répondu par l'affirmative aux deux interrogations.

La mère de Mélissa a confirmé que sa fille était revenue de chez l'accusé, quelques jours avant les faits, couverte d'ecchymoses et de marques. "Je l'ai amenée immédiatement chez le médecin. Elle avait des traces de strangulation, d'importants bleus ici et là, notamment sur le visage et les cuisses", a précisé le témoin.

Evelyne C. et Kevin B., des amis des accusés, sont venus faire état de disputes violentes au sein du couple Brichard- Serrano Aznar et de l'absence d'hygiène et d'entretien dans le chef de l'accusée envers son fils. "Il mangeait des raviolis froids à 23h et courait toujours nu. Elle le faisait même dormir par terre", a indiqué Evelyne C.

Interrogé par le président Olivier Delmarche sur les raisons pour lesquelles Kevin B. et l'accusé avaient mis Andy dans un séchoir électrique quelques jours avant les faits, le témoin a répondu qu'il souhaitait faire des photos artistiques. "Jonathan a fermé la porte. Le séchoir s'est enclenché. Le temps qu'on réagisse il y avait quelques secondes de passées", a expliqué le témoin en ajoutant que l'enfant en était sorti indemne.

C'est par le co-détenu de l'accusé que l'épisode du séchoir électrique a été révélé.

Le père de l'enfant est venu faire part du fait qu'il avait tenté en vain, après sa séparation avec l'accusée d'obtenir un droit de visite de son fils. Selon lui, sa compagne s'intéressait plus à la télévision ou à son gsm qu'à l'enfant mais il a précisé toutefois que jamais il ne l'avait vue faire preuve de violence envers l'enfant.

La journée de mercredi sera également consacrée à l'audition des témoins. (belga)