Même revu à la baisse, les riverains ne veulent pas du lotissement de la Chartreuse

Il y a deux ans, l’entreprise Matexi présentait son projet immobilier pour le site de la Chartreuse et pour le parc Oblats. À l’époque, déjà, cette annonce avait créé l’émoi. Il était alors question de faire sortir de terre une septantaine de logements. 

Ce lundi 20 janvier 2020, une enquête publique a été ouverte. On peut constater que le nombre d’habitations a été revu à la baisse, puisqu'il n’est plus question que de 48 logements. Pour être plus précis, il s’agira de 35 maisons mitoyennes ou semi-mitoyennes à toiture plate composées d'un rez-de-chaussée et de 2 étages et de deux immeubles à appartements à toiture plate composés d'un rez-de-chaussée et de trois étages. La création d'une nouvelle voirie et de cheminements piétons, ainsi que la modification du plan d’alignement de la rue Thier-de-la-Chartreuse sont également prévus.

Malgré les modifications apportées au projet initial, les riverains n’en veulent toujours pas. Une pétition a été mise en ligne et partagée dans le groupe Facebook “Un air de Chartreuse” et a déjà récolté, à l’heure d’écrire ces lignes, 1.324 signatures. Les membres du groupement veulent préserver les espèces protégées présentes sur le site, aussi bien la faune que la flore. Ils tiennent également à souligner la richesse d’un patrimoine unique. Pour eux, ce poumon vert doit absolument être protégé, alors que ce projet de lotissement détruirait une partie importante du site de la Chartreuse, qui représente pas moins de 25.000 m².

De plus, toujours selon le collectif, ces habitations créeront de véritables problèmes en question de mobilité. “Le quartier est incapable d’absorber l’augmentation de volume de trafic lié au projet. La N3 (route de Herve) est déjà totalement saturée aux heures de pointe, ainsi qu’aux heures d’entrée et de sortie des écoles qui entourent le site. En outre, les rues du quartier ne sont ni adaptées ni adaptables à une circulation plus dense", fustigent les citoyens.

Les Liégeois ont jusqu’au 19 février prochain pour faire part de leurs réclamations et observations par écrit, au service des Permis d’urbanisme (La Batte 10), ou par voie orale, sur rendez-vous.

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