Messages cachés et souterrains oubliés: le Palais Royal de Bruxelles révèle ses secrets
Presque toute l'année, le Palais Royal de Bruxelles n'est accessible qu’au Roi et à ses collaborateurs. Et bien que des milliers de touristes se pressent devant ses grilles chaque année, la plupart d’entre eux n'ont pas la possibilité de voir ce qui se cache derrière ses imposantes portes. Sauf durant quelques semaines au cours de l'été, période durant laquelle une partie du Palais est ouverte au public. Toutefois, l’édifice royal est loin de révéler tous ses secrets lors de la visite guidée.
Il n'est pas nécessaire d’être une princesse ou un roi pour avoir l’honneur de visiter le Palais Royal de Bruxelles. Comme chaque été, le Palais accueille les touristes et autres curieux afin de découvrir un patrimoine souvent méconnu des Bruxellois et des Belges.
Depuis le 23 juillet et jusqu’au 29 août inclus, les allées et salles du Palais Royal de Bruxelles sont une nouvelle fois accessibles aux amateurs et amatrices d’architecture. Cette année, les visiteurs pourront également profiter d’une promenade dans le jardin du palais. Les réservations sont toutefois obligatoires, via le site web du Palais.
Les “journées portes ouvertes” du Palais sont un privilège pour le peuple qui remonte à l’époque du roi Baudouin. En revanche, le Château de Laeken, le principal lieu de résidence du souverain belge, n’est quant à lui jamais ouvert au public.
De nombreuses transformations
Pour celles et ceux qui l’ignoraient, le palais de Bruxelles originel, l’ancienne Cour des ducs de Brabant, fut construit il y a plus de mille ans sur la colline du Coudenberg. Mais le prestigieux bâtiment a été détruit par un gigantesque incendie en 1731 et ce qui en restait a depuis disparu sous terre. C'est sur ses fondations que l'actuel palais a été commencé en 1820 sous le règne du roi Guillaume 1er des Pays-Bas. Il fut modifié en 1904 sous Léopold II, qui le fit reconstruire en style Louis XVI. Il a à nouveau subi quelques transformations sous Albert Ier en 1909, et enfin à la demande de la reine Paola en 2002. Les derniers travaux “structurels” remontent à 2010, et depuis lors, le palais n’a pas subi de changements substantiels.
L’imposant palais, dont la superficie est bien supérieure à celle de la plupart des autres palais royaux européens, compte cinq étages. Dans des circonstances “normales”, une douzaine de salles sont à découvrir lors de la visite guidée. Mais en raison des mesures sanitaires, les salons ne figurent pas au programme de la visite cette année.
Néanmoins, il y a de quoi s’en mettre plein les yeux: les visiteurs pénètrent dans le hall avant de monter le monumental Escalier d’Honneur, taillé dans le marbre blanc, qui conduit aux premières salles de l’étage. Le marbre vert de la rampe, les dorures, les miroirs et les baies vitrées, la Minerve de marbre contribuent à l’harmonie de l’ensemble.
La visite se poursuit dans la Grande Antichambre, qui date de la période néerlandaise. Cette pièce a en effet été construite lorsque les Pays-Bas du Sud et du Nord ont été réunis en un seul royaume après la bataille de Waterloo. On y trouve de grands portraits du Prince Léopold de Saxe-Cobourg (qui deviendra plus tard le roi Léopold I) et de son épouse, la Princesse Charlotte de Galles.
Des meubles de Napoléon
Vient ensuite la Salle Empire, située dans la partie la plus ancienne du palais. L’intérieur a été entièrement conservé et contient, entre autres, des meubles français cédés par les beaux-parents du roi Léopold Ier, des pièces de l’époque autrichienne et même des meubles ayant appartenu à Napoléon. Ce salon est encore utilisé pour l’organisation de cérémonies et le Roi y reçoit notamment les ambassadeurs.
L’Escalier de Venise est également un incontournable de la visite, où l’on peut admirer des peintures à l’huile de Jean-Baptiste van Moer, représentant, entre autres, la place Saint-Marc et le Grand Canal de Venise avec l’église de Santa Maria della Salute en arrière-plan.
La Salle du Trône, d’une superficie de quelque 1.100 mètres carrés, émerveille les visiteurs avec son parquet en chêne massif reflétant la lumière des onze gigantesques lustres. Elle est encore aujourd’hui le lieu des visites d’État et des événements royaux.
Le jardin des plaisirs cachés
Mais c'est bel et bien la Salle des Glaces qui attire toute l'attention. La pièce, dont les murs sont ornés de marbre et de cuivre, fait plus de 27 mètres de long et sa construction fut entamée sous le règne de Léopold II. À l’origine, le souverain avait prévu de dédier la pièce à “son” Congo. Néanmoins, son successeur, le roi Albert Ier, fit achever les travaux en faisant placer des miroirs sur les murs qui, à l’origine, étaient prévus pour des scènes allégoriques évoquant l’Afrique. En 2002, la reine Paola a demandé à l'artiste Jan Fabre d’y réaliser une œuvre d’art, baptisée “Heaven of Delight” ou “Le jardin des Plaisirs.” C'est ainsi que près d’un million et demi d’élytres de scarabées ont recouvert le plafond et le lustre central. Les travaux ont coûté environ un demi-million d’euros et ont été payés par le contribuable.
“Merveilleux”, selon les termes de la reine Paola lorsqu’elle a découvert le rendu final. Néanmoins, l’épouse d’Albert II ignorait, comme tout le monde, que l’artiste avait intégré plusieurs messages cachés dans le plafond. “Les motifs sont une note critique du passé colonial de la Belgique. Le Palais l'ignore totalement”, avait reconnu Fabre à l’époque dans l’émission “Royalty” sur VTM. Plus précisément, il s’agit de pattes de girafe, de poissons, de mains coupées et de deux crânes, le tout faisant référence aux scènes macabres qui se sont déroulées au Congo sous le règne de Léopold II.
Passages secrets
Ce n'est pas le seul secret que cache le Palais Royal. Pendant des années, l’existence de passages souterrains sous le bâtiment faisait office de légende urbaine, jusqu’à ce que la réalité dépasse l’imagination: sous le parc de Warande, se cache un complexe militaire achevé en 1939 pour protéger notre roi et ses ministres contre d’éventuels bombardements de la capitale. Des tunnels convergent vers un abri anti-aérien, transformé en abri antiatomique durant la Guerre froide. Le site, désaffecté, est accessible depuis le Cercle Gaulois, situé 5 rue de la Loi, là où “l’élite royale” de Bruxelles se retrouve encore tous les jours.
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