Meurtre à Fléron: Fatima présentait de nombreuses traces de coups de couteau

Ce dernier avait tué son épouse le 10 février 2019 dans un appartement de Fléron. Il avait ensuite tenté de se suicider en ingérant des produits toxiques.
L'autopsie de la victime a révélé la présence de trois types de lésions sur le corps de Fatima Khayer. Elle présentait des lésions contondantes au crâne, à la face externe de l'épaule et trois fractures de côtes. Ce premier type de lésion a été occasionné, selon l'expert, par des coups.

Les lésions piquantes-tranchantes étaient les plus nombreuses relevées sur le cadavre de la victime. Vingt-trois lésions réalisées au couteau ont été dénombrées sur le cou, le thorax, l'abdomen, le dos, les membres supérieurs et un membre inférieur. Parmi ces 23 lésions, 10 ont été dénombrées à l'abdomen, cinq sur le dos et trois au cou.

La victime présentait aussi trois lésions tranchantes à la main droite et de nombreuses estafilades sur l'ensemble du corps. Le médecin légiste a constaté que six lésions sont compatibles avec des gestes de défense.
Selon l'expert, la cause du décès de Fatima Khayer résulte d'une importante et lente perte de sang ainsi que d'une inhalation de sang.

Le psychiatre Schena a déterminé que Mokhtar Ammari n'était pas atteint d'un trouble mental qui a aboli ou altéré sa capacité de discernement ou le contrôle de ses actes au moment des faits. Selon cet expert, M. Ammari était peut-être en proie à un trouble dépressif chronique modéré au moment des faits.

Face à cet expert, l'accusé avait exposé qu'il avait uniquement envisagé de se suicider. Il avait précisé qu'il avait déjà eu cette idée à plusieurs reprises, notamment lorsqu'il se sentait privé de ses enfants quand son épouse décidait de partir en vacances tout en le laissant de côté. Il avait expliqué son passage à l'acte par la haine et la colère qui étaient montées en lui le jour des faits.

Le psychologue Garcet a relevé chez l'accusé une difficulté à se remettre en question. Mokhtar Ammari a donné l'impression de se livrer à la manipulation et de se présenter comme une victime. L'accusé a été décrit par l'expert comme un homme narcissique qui adopte toujours une attitude critique à l'égard de son épouse qu'il considère comme responsable des faits dont elle a été victime.

Les derniers témoins seront entendus durant la journée de mercredi.

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