Mort d’Ibrahima: lettre au roi Philippe, un “Bruxellois parmi les autres”
Quelques jours après le décès du jeune Ibrahima Barrie après son interpellation par la police à Schaerbeek, le collectif antiraciste “Bruxelles Panthères” a adressé une lettre au roi Philippe pour tenter de le sensibiliser aux conditions de vie des jeunes issus de l’immigration post-coloniale.
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Les images ont fait le tour du monde: le roi Philippe s'est retrouvé bien malgré lui au milieu des émeutes qui ont suivi la manifestation en hommage à Ibrahima Barrie, ce jeune homme de 23 ans décédé il y a une dizaine de jours après avoir fait un malaise à son arrivée dans un commissariat de la police de Bruxelles-Nord.
L’organisation antiraciste “Bruxelles Panthères” a donc décidé d’écrire une lettre au souverain dans le but de l’interpeller sur les conditions de vie des jeunes issus de l’immigration post-coloniale en Belgique, et notamment dans la capitale.
“Nous pensons que le Roi, malgré son éminente position, est aussi un Bruxellois parmi les autres et qu’il n’est sûrement pas insensible à la condition de tous ces jeunes et aux violences policières et sociales qu’ils doivent subir quotidiennement”, nous explique Mouhad Reghif, porte-parole du collectif.
Le Palais de Laeken, îlot royal dans le croissant pauvre
“Son domicile, le Palais de Laeken, est entouré de populations subissant ces violences. Laeken fait aussi partie de ce qu’on appelle le ‘croissant pauvre’ de Bruxelles, cette zone qui rassemble le plus de pauvreté en Belgique et dont les habitantes et habitants sont discriminés à plusieurs niveaux: emploi, logement, loisir, etc. et bien entendu, les violences policières’, poursuit M. Reghif.
Le collectif estime que le Roi n'est pas insensible à leur situation et espère une réaction de sa part. Réaction qui pourrait avoir un effet sur les politiques menées par les différents gouvernements sur le sujet, veut croire “Bruxelles Panthères.”
“Nous n’avons aucun doute sur le fait que le Roi souhaite, comme nous, une société plus apaisée dans laquelle la dignité de chacune et chacun est respectée, quelle que soit son origine ou son apparence”, conclut Mouhad Reghif.
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