Nathalie a été violée alors qu’elle faisait son footing: “La demande d'euthanasie commence à rendre sa fin très réelle”
Il y a cinq ans, Nathalie Huygens, 49 ans, a été sauvagement agressée et violée à Vilvoorde. Le tribut que Nathalie et sa famille ont dû payer est énorme. Son fils, Wout Van Steenwinkel, 24 ans, raconte aujourd’hui dans une lettre ouverte combien le poids de la violence sexuelle est lourd à porter pour une famille. “Une victime de violence sexuelle est condamnée à la prison à vie au moment de l’acte. C’est, en quelque sorte, un meurtre mental de la personne que vous étiez autrefois. Ma mère a souvent admis qu’elle aurait préféré mourir ce matin-là”, confie Wout. Nathalie a récemment entamé une procédure d’euthanasie à la suite de son expérience traumatisante.
RédactionDernière mise à jour:23-03-22, 14:45Source:HLN
Lettre ouverte: l’impact de la violence sexuelle sur une famille et les poursuites pénales à l’encontre des coupables
Salutations, je m’appelle Wout Van Steenwinkel, j’ai 24 ans et je suis l’auteur de cette lettre. Cette lettre a été écrite pour me débarrasser d'un poids qui me pèse sur le coeur. Après des années d’incertitude, de colère et de tristesse, je ne pouvais plus rester sans rien faire. Permettez-moi d’aller droit au but. En 2016, ma maman a été victime d’un viol horrible. Jamais je n’aurais imaginé que cela aurait un tel impact sur elle, et par extension sur toute notre famille. Comme peu de gens se rendent compte des conséquences profondes d’un événement aussi terrible, je souhaite sensibiliser le public à la violence sexuelle, ou du moins à son impact. Pas seulement ça. Je pense qu’en 2022, le ministère de la Justice pourrait faire davantage pour donner un coup de pouce aux victimes de violences sexuelles. C’est pourquoi j’ai écrit cette lettre ouverte. Avant d’aller plus loin, je tiens à vous mettre en garde contre le contenu que vous vous apprêtez à lire. En dehors de cela, j’apprécie vraiment que vous preniez le temps de lire ma lettre.
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“Réveille-toi, réveille-toi”, me suis-je dit plusieurs fois. Je suis probablement dans un mauvais rêve et je vais me réveiller à tout moment.
L’impact du viol, ma version de l’histoire
3/09/2016. Le destin frappe. Ma mère se fait violer de la manière la plus brutale possible, pendant son footing du matin. Deux jours plus tard, j’en suis informé. Au moment de l’événement, j’étais déjà à l’autre bout du monde depuis un an, tout seul, sans personne pour me réconforter. Un sentiment irréel m’a envahi, rapidement suivi de beaucoup d’incertitudes. Que va-t-il se passer ensuite? Qu’est-ce que ça va faire à maman? Et notre famille? Mes sentimenst se mélangent. J’alterne entre incertitude, tristesse et colère. Des sentiments qui ne disparaîtront jamais. L’auteur de cet acte horrible a disparu. Et il en va de même pour la joie de vivre de ma mère. Une semaine plus tard, j’arrive à l’aéroport de Zaventem. Ma famille et mes amis m’attendent. Mais il y a une absente de taille: maman. J’apprends qu’elle est physiquement et mentalement incapable de venir, elle m’attend donc à la maison. J’échange quelques mots avc ceux qui m’ont attendu, puis je pars pour la maison. Je dis “LA maison” à bon escient, car la maison que je connaissais avant mon départ n’existe plus. J’arrive chez moi et je vois ma mère. Je ne la reconnais pas. Pendant des mois, j’ai imaginé sur ce que ça me ferait de la revoir. Maintenant, le moment est venu et je ne ressens rien. Ça ne me fait pas de mal, ça ne lui fait pas de mal. Je parle un peu et m’enfuis dans ma chambre. Je pleure toutes les larmes de mon corps. Ce n’est pas ma maman. “Réveille-toi, réveille-toi”, me suis-je dit plusieurs fois. Je suis probablement dans un mauvais rêve et je vais me réveiller à tout moment. De nouveau, l’incertitude s’installe, suivie de la tristesse et de la colère. Plus tard, je réaliserai que ma mère a été assassinée ce matin-là et qu’une nouvelle version d’elle a pris possession de son corps. Il n’y aura jamais d’adieu à ma maman d’avant, mais le manque, lui, grandira chaque jour.
“Chaque jour peut être le dernier, alors profitez de chaque instant”, disait-elle toujours. Elle n’avait pas réalisé, à cette époque-là, qu’elle se battrait pour s’assurer que chaque jour ne serait pas son dernier.
Je peux résumer les mois et années qui ont suivi. Peu après mon retour, maman a été admise pour la première fois dans un hôpital psychiatrique. Ce qui commence comme une admission innocente se transforme rapidement en un processus de longue haleine, avec des dizaines d’admissions, chacune durant plusieurs semaines, au fil des ans. Près de six ans plus tard, même les soignants les plus dévoués du pays ne savent plus quoi faire. Maman est dans un trop mauvais état. Encore une fois, l’incertitude prend le dessus. Et est encore suivie de la colère et de la tristesse. Pendant ce temps, l’auteur du crime est toujours introuvable. Chaque piste est une impasse. Plus l’enquête dure, plus les chances qu’il soit attrapé s’amenuisent, et par la même occasion l’opportunité pour nous d’obtenir justice. Peu après la première admission de ma mère dans un hôpital psychiatrique, je suis confronté à sa première, et certainement pas la dernière, tentative de suicide. Je ne sais pas quelle tentative évoquer en premier. Peut-être celle où elle s’est enfermée dans la salle de bain et où moi, pétrifié de peur, je me suis enfermé dans le garage et j’ai appelé les secours. Ou cette fois où la police était à notre porte parce qu’elle s’inquiétait pour maman, et après quoi les agents ont fait appel à ma sœur et moi pour calmer la situation. Bref, il n’y a pas de mots pour décrire cette douleur.
Enfin, un an après les terribles événements, il y a une lueur d’espoir. Le monstre a été attrapé.
Avant les terribles événements du 3 septembre 2016, maman avait toujours été une épicurienne. Elle a également inculqué ces valeurs à ma sœur et à moi tout au long de notre éducation. “Chaque jour peut être le dernier, alors profitez de chaque instant”, disait-elle toujours. Elle n’avait pas réalisé, à cette époque-là, que, bien des années plus tard, elle se battrait à chaque instant pour s’assurer que chaque jour ne serait pas son dernier. Entre-temps, nous avons été confrontés au fait que notre mère a entamé une procédure d’euthanasie. Une telle procédure est (heureusement) longue, et même dans ce cas, il n’est pas certain que sa demande soit acceptée. Ne sachant pas si ma mère sera encore en vie dans un an ou deux, je vis encore et toujours dans l’incertitude. Encore une fois, il n’y a pas de mots pour décrire cette douleur. Aucun enfant ne mérite de voir son parent souffrir de la sorte. J’ai la meilleure maman que je puisse imaginer, et sans les faits de ce matin-là, sa joie de vivre ne se serait jamais éteinte aussi rapidement. Une partie d’elle repose encore dans le champ où l’auteur du viol l’a laissée sans vie.
Retour vers le passé. Les autres événements sont toujours les mêmes. Quelque temps après les événements, papa et maman ont divorcé. Les souffrances qu’ils ont causées ont trop lourdement pesé sur leur relation, rendant impossible leur cohabitation. De nouvelles incertitudes, de nouvelles tristesses et, bien sûr, de nouvelles colères se présentent à moi. En outre, je ne cache pas le fait que le bien-être mental de ma sœur et moi est au plus bas depuis des années. Enfin, un an après les terribles événements, il y a une lueur d’espoir. Le monstre a été attrapé. Il a été en prison pendant un certain temps pour des faits similaires contre son ex. Il est temps que justice soit faite. C’est le moment d’ouvrir un nouveau chapitre: la partie juridique.
Douleurs juridiques
Cette lueur d’espoir a récemment fait place à une nouvelle incertitude. Trois ans à peine après avoir été condamné à 15 ans de prison en appel, l’auteur de l’attentat a déposé une demande pour continuer à purger sa peine avec un bracelet électronique. Lors de la séance du tribunal d’application des peines, nous apprenons que sa demande de bracelet électronique a été transformée en dernière minute en une demande de congé pénitentiaire; “peut-être sur l’insistance de son avocat”, nous dit-on.
Afin de tout clarifier, je vais rapidement faire une brève reconstitution chronologique des faits que l’auteur, Pascal P., a commis et du déroulement de la procédure judiciaire jusqu’à présent. Ceci est pertinent pour le reste de ma lettre. Le 3 septembre 2016, Pascal P. est mis à la porte par sa petite amie de l’époque. Frustré, il commence à errer dans Vilvorde. Tôt le matin, il croise ma mère, qui faisait son jogging. Lorsqu’elle le dépasse, il l’attrape et la jette au sol, après quoi il la frappe brutalement au visage. Puis il la traîne dans un endroit caché où il la viole. Je vous épargnerai les détails, car ils sont tout simplement trop horribles à raconter. Lors du procès en première instance, on a parlé de “ torture “, entre autres, pour donner une idée de la nature de l’horreur... Après cela, il n’y a plus eu de trace de l’auteur. Quelques mois plus tard, l’auteur se rend sur la côte, où se trouve son ex à ce moment-là. Une fois sur place, il entre dans sa caravane en portant une cagoule et la violente. Tout cela en présence de leur petite fille. Il n’y a pas plus écoeurant... Heureusement, quelque temps plus tard, il est arrêté. Grâce aux échantillons d’ADN qui ont été prélevés à l’époque, il a plus tard été relié au crime de ma mère.
Novembre 2018. Le procès pénal a lieu. L’auteur des faits est en prison depuis environ un an et demi. Il nie, depuis un an et demi, les actes odieux qu’il a commis sur ma mère. Même pendant le procès en première instance, il persiste, malgré les preuves ADN concluantes et le témoignage courageux et émouvant de ma mère. Au final, il a été condamné à 19 ans de prison (15 ans pour ma mère, 4 ans pour son ex-compagne), avec une détention provisoire de 10 ans. Comme il fallait s’y attendre, il a fait appel de cette décision. Un an plus tard (décembre 2019), la procédure d’appel a lieu. Là, trois ans (seulement) après les faits, il admet enfin sa culpabilité. Résultat? Sa peine de prison est ramenée à 15 ans (aucune distinction n’est plus faite entre les deux infractions une fois la peine maximale prononcée); plus 15 ans de mise à disposition.
Une peine de prison ne sera (ou plutôt ne pourra) jamais être proportionnelle à la souffrance infligée aux victimes, j’en suis conscient à 100%. Heureusement, “notre” coupable a reçu la peine de prison la plus élevée possible pour de tels faits.
Maman est encore en vie physiquement, mais plus mentalement. Nous n’avons jamais dû lui dire adieu, mais elle nous manque chaque jour un peu plus.
Peines plus élevées
Je ne comprends par contre sincèrement pas pourquoi, en droit pénal, le viol n’est pas assimilé au meurtre. Après tout, une victime de violence sexuelle est condamnée à la prison à vie au moment de l’acte. C’est, en quelque sorte, un meurtre mental de la personne que vous étiez autrefois. Ma mère a souvent admis qu’elle aurait préféré mourir ce matin-là. C’est difficile à avouer, mais parfois je pense que ça aurait également été plus facile pour ma sœur et moi. Alors nous pourrions au moins faire notre deuil. Laissez-moi m’expliquer. Comme je l’ai écrit précédemment, depuis le début de mon année sabbatique, je n’ai jamais revu ma maman d’antan. La nouvelle version d’elle est très confrontante. Chaque fois que je la vois, je me souviens des terribles événements de ce matin-là. Elle a perdu beaucoup de poids, sa vision est altérée (ses yeux ont été réduits en bouillie ce matin-là), elle a des pensées suicidaires, elle n’aime plus manger (ses dents ont également été détruites ce matin-là).
Au départ, je pensais que le temps guérirait toutes les blessures, mais maintenant que même son psychiatre et son psychologue sont à bout, je me demande sincèrement s’il y a de l’espoir. En plus de cela, il y a la demande d’euthanasie, qui commence à rendre sa fin très concrète. Nous nous trouvons, depuis des années, dans une situation où maman est encore en vie physiquement, mais plus mentalement. Nous n’avons pas encore dû lui dire adieu, mais elle nous manque chaque jour un peu plus.
Je ne voudrais pas vivre ce que vit ma mère. Me rappeler constamment ce qui s’est passé ce matin-là. Il n’y a pas de mots pour le dire. Le mot “enfer” me semble être un euphémisme. Mais je tiens, encore une fois, à préciser une chose: sans les terribles événements de ce matin-là, la joie de vivre de ma mère ne se serait jamais consumée aussi rapidement. Pour moi, une catégorie peut être ajoutée à la loi pénale: le meurtre à retardement. Bien sûr, il existe différents degrés de violences sexuelles. La comparaison avec le meurtre ne s’applique pas toujours. Et il ne s’agit certainement pas de minimiser les autres cas de viols. Après tout, le viol est toujours un crime très grave. Mais dans le cas de ma mère, il s’agissait d’un viol commis dans des circonstances (exceptionnellement) aggravantes. Compte tenu des lourdes souffrances qu’elle a endurées jusqu’à ce jour, et du fait qu’elle ne voie plus d’issue, je pense que la comparaison avec le meurtre est absolument justifiée. La brutalité avec laquelle cet homme a agi à l’encontre de deux femmes, et les conséquences de ses actes, me semblent entrer parfaitement dans cette catégorie. L’équivalence pénale avec le meurtre aurait deux avantages majeurs: des peines plus élevées pourraient alors être imposées pour de tels faits, et le délinquant ne pourrait pas bénéficier si vite d’une libération anticipée ou d’un bracelet à la cheville.
La loi Lejeune et le bracelet électronique
Je voudrais maintenant parler du bracelet électronique et de la loi Lejeune, qui prévoit qu’un délinquant peut demander une libération anticipée après avoir purgé une partie de sa peine. Dans ce cas-ci, un tiers de la peine. Étant donné que pratiquement tous les détenus sont libérés à un moment ou à un autre, cela me semble (souvent) être une mesure extrêmement adaptée pour favoriser la réinsertion dans la société. Vous voyez où je veux en venir. “Souvent” ne signifie pas “toujours” (ou du moins pas après une période de temps aussi courte). Je cite ma mère: “Les lois de la justice sont peut-être trop universelles pour les infractions pénales. La loi Lejeune, par exemple, est compréhensible pour les infractions pénales plus légères, et assure, effectivement, une meilleure réinsertion dans la société, ainsi que la protection de celle-ci. Mais pour une victime de violences sexuelles, combinées à des tortures et à des agressions, qui a été laissée pour morte, cela ressemble à nouveau à une gifle et cela permet à l’auteur de recommencer sa vie plus facilement que sa victime.”
Le fait que Pascal P. puisse déjà penser à un bracelet électronique et à une libération anticipée après à peine cinq ans de prison est en effet une véritable gifle. Comment une telle personne peut-elle être éligible pour reprendre sa vie si tôt? C’est tout sauf proportionnel aux lourdes souffrances qui ont été infligées à ma mère. De plus, je me demande dans quelle mesure ces droits constituent un moyen efficace de réintégration dans la société. Ne s’agit-il pas plutôt de deux moyens de résoudre le problème de la surpopulation carcérale? En outre, je me pose de sérieuses questions sur le suivi des délinquants libérés et l’évaluation de leurs risques de récidive. Des histoires de délinquants qui récidivent font régulièrement les titres médias. Je pense que tout le monde mérite une seconde chance, mais il faut que ce soit dans le bon sens. C’est-à-dire, d’une manière qui soit sûre pour la société. J’accepte le fait que Pascal P. sera libéré un jour, mais cela ne doit pas conduire à plus de souffrance. Ce que je veux absolument éviter, c’est qu’il cause à nouveau les mêmes dommages à une femme et à sa famille. Par ailleurs, Pascal P. n’a témoigné aucun remord depuis le début de l’enquête, ce qui est un facteur essentiel aux yeux de la justice normalement. Le fait qu’il ait nié pendant trois ans les faits horribles sur ma mère en dit assez, à mon avis. Ce n’est qu’en appel qu’il a reconnu sa culpabilité. Et résultat? Quatre ans de prison en moins. Cela me fait m’interroger sur la sincérité de ce verdict de culpabilité.
Je cite des paroles décourageantes que ma mère a prononcées récemment: "J'ai vraiment besoin de retourner à l'hôpital pour une longue période, mais je n'ai plus d'argent.”
La douloureuse question financière
Ensuite, je voudrais parler du point douloureux des fiances. Certainement le point le plus pénible. L’horreur qu’une victime de violence sexuelle doit traverser est déjà immense, sans parler du casse-tête financier. Je cite des paroles décourageantes prononcées récemment par ma mère: “J’ai vraiment besoin de retourner à l’hôpital pour une longue période, mais je n’ai tout simplement plus d’argent.” En effet, son assurance hospitalière refuse de prendre en charge les hospitalisations psychiatriques, comme le stipule une clause spéciale à son nom. Entre-temps, elle a reçu 60 euros de l’auteur des faits et 2.000 euros du fonds pour les victimes. Je souligne que cela ne représente qu’une infime partie des coûts totaux que mes parents ont déjà dû payer pour des thérapies. Si, de ce fait, on ne peut plus obtenir l’aide dont on a besoin, cela me semble être une situation très critique. Enfin, j’aimerais mentionner le processus civil, c’est-à-dire le processus dans lequel les dommages sont déterminés. Cela n’a toujours pas eu lieu près de six ans après les événements. Afin d’établir le préjudice physique et mental de maman, un expert judiciaire a dû être nommé. Cela représentait un coût de 2.000 euros pour l’auteur de l’infraction. Cependant, il a indiqué qu’il ne pouvait pas payer la somme et ce qui s’est passé ensuite défie mon imagination la plus folle. La responsabilité a été transférée à la victime, ma mère. C’est vraiment scandaleux. C’est le monde à l’envers. Ma mère, bien sûr, a refusé de payer cette somme et c’est pourquoi le procès civil a été reporté si longtemps. Finalement, le fonds des victimes est intervenu à nouveau. Par conséquent, plus de trois ans après la condamnation de l’auteur, le procès civil peut bientôt (enfin) avoir lieu.
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À l’époque, nous percevions la justice comme une forme de punition. Cette sanction a été une lueur d’espoir dans l’obscurité dans laquelle nous vivions depuis des années. Des années plus tard, cette justice a de nouveau fait place à l’incertitude, à la colère et à la tristesse. Je ne comprends que les criminels ont aussi des droits, mais certains de ces droits sont précisément ignorés lorsqu’on considère l’impact sur les victimes. À une époque et dans une société où la violence sexuelle semble prendre des proportions sans précédent, j’espère que cette affaire pourra être le début d’un vrai changement. Assez, c’est assez. Il est temps d’envoyer un signal fort à toutes les victimes actuelles et futures, mais aussi aux auteurs potentiels d’infractions. On ne peut pas continuer à transgresser les limites des femmes (ou des hommes) et s’en tirer avec autant de mesures favorables. Je vais me battre. Contre l’agresseur, contre tous les hommes (et femmes) de son espèce, contre le système.
Merci de votre attention.
Avec mes salutations distinguées, Wout Van Steenwinkel.
Si vous pensez au suicide et que vous avez besoin d’en parler, vous pouvez contacter le Centre de prévention du suicide au 0800/32.123.
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