Non-respect du télétravail et du port du masque à la prison d’Andenne: le greffe est en colère
Depuis ce samedi 20 novembre, et jusqu’au 12 décembre prochain, le télétravail est de nouveau obligatoire à hauteur de quatre jours par semaine. Mais cette nouvelle mesure, décidée lors du 22e Comité de concertation qui s’est tenu le 17 novembre, n’est pas respectée par tous les employeurs. À la prison d’Andenne, certains services n’y auraient pas droit, ou alors pas complètement.
Un lecteur et employé de la prison d’Andenne, qui a préféré rester anonyme, nous a contactés pour nous informer que depuis des mois, la direction ne respecterait pas la règle du télétravail. Avec le service comptabilité, le greffe serait le seul de la prison à ne pas bénéficier de l’aménagement du travail pourtant imposé par le Codeco.
“Depuis septembre, on devrait bénéficier de deux jours de télétravail minimum et, depuis ce 20 novembre, de quatre jours. Or, ce n’est pas du tout le cas”, indique-t-il. Cette décision de l’employeur serait due à un manque de matériel au sein du greffe de la prison d’Andenne. “Nous ne disposons que de deux ordinateurs portables pour neufs travailleurs (sept travailleurs selon la direction, NDLR).”
Un service “pas télétravaillable”
À plusieurs reprises, employés et syndicats ont interpellé la direction au sujet du télétravail. Cette dernière a justifié sa décision par le fait que “le greffe n’était pas une fonction “télétravaillable”.
Dans un élan pour consentir au télétravail des travailleurs du service, la direction a également expliqué que les ordinateurs portables dont elle disposait étaient trop vieux, et donc plus assez sécurisés. Un argument que notre lecteur n’entend pas. Le greffe a en effet bénéficié d’ordinateurs permettant à ses employés de télétravailler, mais ceux-ci ont été récupérés durant les vacances estivales par la direction qui pensait que le télétravail allait être abrogé dès la rentrée de septembre.
“Il y a de nouveaux ordinateurs portables, mais ceux-ci ne sont disponibles que pour remplacer le matériel défectueux ou équiper le nouveau personnel qui, durant le stage, n’a pas droit au télétravail”, explique l’employé anonyme. “En attendant, quinze “anciens” ordinateurs portables dorment dans le stock et ne servent à rien...”
La direction réagit
La direction de la prison d’Andenne, contactée par nos soins, indique que le télétravail est permis “dans la mesure où le service est assuré”, mais pas obligatoire. “Le greffe est un service public dont les employés sont au service des détenus, qui n’ont pas accès à un outil informatique. Il est donc indispensable qu’au moins une personne soit présente au guichet”, tient à rappeler la direction. “Nous ne pouvons certes pas mettre tout le monde en télétravail, mais il est faux de dire que les membres du greffe n’ont pas droit à travailler chez eux, puisqu’ils le font un à deux jours par semaine dans la limite des disponibilités des ordinateurs.”
La direction de la prison d’Andenne n’a pas voulu faire plus de commentaires à ce sujet.
Port du masque pas respecté
Le malaise au greffe de la prison d’Andenne va bien au-delà des difficultés pour les employés de faire du télétravail. Ce qui est bien pire encore, selon notre source, c’est que certains membres du personnel ne respecteraient pas le port du masque. Lors des deux dernières réunions avec les syndicats et la conseillère en prévention, la direction aurait balayé d’un revers de la main tous les rappels de sécurité. La direction se serait défendu en disant que le port du masque était “difficile sur le lieu de travail”, avant d’indiquer qu’elle allait adresser un rappel aux employés.
“Or, depuis ces réunions, on croise toujours les mêmes personnes qui se baladent partout dans la prison d’Andenne sans masque. Ceci, alors que les contaminations et hospitalisations augmentent chaque jour et que certains membres du personnel de prison ont été testés positifs...”, indique le travailleur. Un masque qui ne serait pas abandonné par les seuls employés de la prison d’Andenne, mais aussi par les détenus qui travaillent au mess du personnel et manipulent les repas “sans protections adéquates” (masques et gants).
En ce qui concerne cette problématique, la direction assure que le port du masque est bien obligatoire dans l’ensemble de l’établissement pénitentiaire et qu’elle le rappelle très régulièrement aux membres du personnel ainsi qu’aux détenus.
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