Pompier non-vacciné, Dimitri ne mâche pas ses mots: “Peu à peu, on se dirige vers un État totalitaire”
Dimitri est pompier à Verviers et n’est pas vacciné. Ce lundi, il a appris qu’à cause de ça, ses enfants ne pourraient pas participer à la traditionnelle Saint-Nicolas organisée à la caserne. Pour lui, cette annonce a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Malgré cette déconvenue et les risques qui pèsent sur son emploi, il reste sur sa position: jamais il ne se fera vacciner. D’après lui, d’autres solutions existent pour protéger la population sans “atteindre à la liberté des citoyens”.
Au début de la semaine, Dimitri, un pompier verviétois, et ses collègues ont reçu une lettre de la direction de la zone de secours les invitant à s’inscrire à la venue de Saint-Nicolas à la caserne. Une tradition pour les pompiers à laquelle Dimitri a lui-même participé lorsqu’il était petit et que son père était pompier. Mais le problème, c’est que l’homme du feu n’est pas vacciné et que, de ce fait, ses enfants ne peuvent pas participer à cet événement pourtant très attendu.
Dimitri n’est pas le seul pompier dans le cas, puisque, selon lui, 26% de ses collègues ne sont pas vaccinés.
Discriminé
Cette annonce a profondément énervé Dimitri qui, à la sortie de son service, s’est filmé pour pousser un grand coup de gueule. Une vidéo qui, en quelques jours, a été vue 55.000 fois. “J’ai réagi à chaud alors que j’étais encore en tenue de pompier, mais c’est le papa qui s’est exprimé, ce jour-là”, explique le pompier, pour qui cette lettre a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. “C’est la première fois que je me sens à ce point discriminé. Pire encore, ça touche mes enfants. La comparaison est forte, je l’admets, mais je me sens presque comme un Juif durant la Seconde Guerre mondiale.”
L’homme du feu verviétois n’en veut pas à sa caserne ou à l’amicale des pompiers, qui organise la venue de Saint-Nicolas. Loin de là. “Je considère que ma zone de secours fait au mieux pour que nous ne soyons pas trop impactés. Même si elle est inquiète, surtout par rapport au manque d’effectifs, elle ne nous force à rien. Seulement, elle n’a pas d’autres choix que d’appliquer les décisions du gouvernement. C’est à lui que j’en veux”, tient-il à souligner.
Un choix réfléchi
Si Dimitri a refusé de se faire vacciner, c’est qu’il estime que l’on n’a pas assez de recul sur le vaccin. “Au début, j’ai décidé de me donner une bonne année de recul par rapport à ce vaccin, notamment parce qu’il est toujours en phase de test”, indique-t-il, ajoutant qu’il est immunisé: “Même si je ne suis pas tombé malade, j’ai dû être en contact avec une personne positive. J’ai fait un test sérologique qui a révélé que j’avais les anticorps nécessaires pour lutter contre le virus. Malheureusement, ça n’a aucune valeur... Tout ce qui compte, actuellement, c’est si l’on est vacciné ou non.”
Ses enfants, dont un adolescent, ne sont pas vaccinés non plus. Seule sa compagne, qui travaille en tant qu’infirmière dans une maison de repos, a été vaccinée. Le pompier explique qu’elle a fait ce choix pour ses résidents et non pour elle, afin que le taux de vaccination dans la maison de repos soit assez élevé pour lever le confinement et que les résidents puissent à nouveau voir leurs proches. “Après sa deuxième dose de Pfizer, elle a fait une embolie pulmonaire et est restée trois jours aux soins intensifs. Elle n’avait pourtant jamais eu de problèmes. Les médecins lui ont déconseillé de recevoir la troisième dose”, explique Dimitri. “Si elle ne regrette pas d’avoir reçu les deux premières doses, car elle l’a fait pour ses patients, elle refuse catégoriquement qu’on lui administre le booster.”
Pas anti-vax
Le Verviétois, qui est pompier, mais aussi étudiant en master à la faculté ouverte de Politiques économiques et sociales (FOPES) à l’UCLouvain, se défend d’être un anti-vaccin. Bien au contraire, il est lui-même vacciné pour l’hépatite ou le tétanos. “Des vaccins qui n’ont pas été lancés sur le marché durant la phase de test et qui existent depuis plusieurs années”, commente-t-il.
“Je m’interroge seulement sur l’utilité de celui-ci. Au début, pour vendre le vaccin à la population, car c’est vraiment du marketing, on lui a fait miroiter des choses qui ne sont pas vraies”, affirme Dimitri. Il pense notamment à la protection, à la contamination, aux avantages que le vaccin pouvait donner (accès à certains lieux, notamment). “Je suis triste pour les personnes qui ont fait les deux doses, car on leur a menti, consciemment ou inconsciemment. On leur a promis le monde d’avant, mais aujourd’hui, on se rend compte que le vaccin ne tient pas toutes ses promesses.”
Selon lui, d’autres mesures pour protéger la population doivent être envisagées avant la vaccination. Il cite notamment l’utilisation de masques “qui ont prouvé leur efficacité, comme les FFP2 et FFP3", la mise en place d’un traitement pour comme n’importe quelle autre maladie.
“État totalitaire”
D’après lui, si le gouvernement n’avait pas mis en place un incitant comme le Covid Safe Ticket, il y aurait bien moins de Belges vaccinés. Les mesures sanitaires sont, selon lui, liberticides. “Peu à peu, on se dirige vers un État totalitaire. Je ne suis pas complotiste et ne vais pas dans le sens de ceux qui pensent que cette pandémie mondiale est un moyen de nous asservir, mais je me pose tout de même des questions. On nous flique, on nous trace, souvent en allant à l’encontre du Règlement général sur la protection des données (RGPD), et après, ce sera quoi?”
Perte d’emploi
Si le gouvernement ne revient pas sur sa décision, Dimitri risque de perdre son emploi. Dans un premier temps, dès janvier, il ne percevra plus que 65% de son salaire, avant d’être licencié en avril. “Le problème, c’est que je suis agent statutaire. Je n’ai donc pas droit au chômage”, commente-t-il. Sa femme aussi, qui, rappelons-le, refuse de recevoir la troisième dose, risque de perdre son emploi.
En tout cas, quoi qu’il arrive, Dimitri l’affirme: il ne se fera pas vacciner. “On risque de perdre notre maison, mais au moins, je pourrai me regarder dans le miroir en me disant que j’ai tenu bon, que je ne suis pas allé à l’encontre de mes convictions”, ajoute-t-il.
Même s’il a peu d’espoir, le pompier verviétois espère que le gouvernement changera d’avis et qu’il n’obligera plus les soignants et les pompiers à se faire vacciner. “Si le personnel médical, déjà en sous-effectif, non vacciné, est au chômage, qui va s’occuper des malades? Et qui va s’occuper des incendie et va aller chercher des personnes dans un état grave chez eux?”, s’interroge-t-il.
Manifestations
Ce dimanche, Dimitri était à la manifestation pour les mesures sanitaires, à Bruxelles. Et il sera aussi présent aux prochaines: le 4 décembre, avec les pompiers, et le 7 décembre avec les soignants. “En espérant qu’il n’y ait pas de débordements comme on en a connu dimanche dernier”, commente-t-il.
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