“Pour nous, la coalition Vivaldi n'existe pas pour l'instant”
La mission, avec désormais Koen Geens (CD&V) aux manettes, reste de faire un gouvernement fédéral rassemblant PS et N-VA, a clairement fait comprendre dimanche sur le plateau de "C'est pas tous les jours dimanche" (RTL-TVi) le désormais ex-informateur Joachim Coens (CD&V). Ce dernier, frais président de parti, a rendu son tablier d'informateur au Palais vendredi en compagnie de Georges-Louis Bouchez (MR), le Roi faisant ensuite le choix de lancer le vice-Premier Geens dans l'arène, sans “titre” précis (informateur, préformateur, ...).
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Via ce choix de confier une mission royale à Koen Geens, "on met beaucoup de pression sur le CD&V, qui n'a pourtant que 15% (en Flandre, NDLR)", a insisté l'ancien patron du port de Zeebrugge. "Mais nous sommes des gens responsables et si l'on nous demande quelque chose, on le fait".
Comme Coens et Bouchez l'ont confirmé dimanche aux micros de RTL-TVi, le duo souhaitait jusqu'à vendredi transmettre le flambeau à la paire Paul Magnette - Bart De Wever, ou à Bart De Wever seul, Koen Geens n'apparaissant que comme troisième option pour la suite.
Joachim Coens ne fait pas mystère de ce qu'on attend désormais au CD&V: "la coalition Vivaldi, pour nous, est une chose qui n'existe pas pour l'instant", lance-t-il. Une telle alliance des socialistes, écologistes, libéraux et CD&V, ce serait "beaucoup de partis, beaucoup de différences, et même pas de majorité (en Flandre, NDLR)", balaie-t-il. Le président du CD&V martèle: il est question de trouver une "stabilité". Et "partir de deux majorités, des deux côtés, c'est le plus stable, c'est ce qu'on dit depuis le début!" Renvoi de la balle au centre, donc, entre un PS et une N-VA dont les positions apparaissent bien éloignées.
Que l'on présente le CD&V comme "scotché" aux nationalistes flamands, refusant d'envisager une option qui ne les inclurait pas (comme la Vivaldi), semble énerver Joachim Coens qui tente de rejeter énergiquement ce terme. "Je n'utilise pas le mot 'scotché' (...) Vous dites souvent que nous sommes fixés sur la N-VA, mais vous aussi, les francophones, êtes fixés sur la N-VA! Ce n'est pas une question d'être 'scotchés' ou pas, c'est une question de mettre ensemble une majorité qui existe en Flandre et une majorité qui existe en Wallonie. Je suis autant 'scotché' au PS qu'à la N-VA, c'est la stabilité qui est importante", oppose-t-il aux questions insistantes.
S'il refuse de prononcer un "non" définitif à la possibilité d'une Vivaldi, il assure finalement que Koen Geens ne va pas "faire semblant" ou "faire un tour pour la galerie" lors de sa mission. Autrement dit: il ne s'agit pas, selon Joachim Coens, de re-tester la possibilité d'une alliance PS - N-VA uniquement pour démontrer son impossibilité, et la mission reste dirigée vers cet "axe de centre".
Georges-Louis Bouchez, présent un peu plus tard sur le même plateau, semble moins convaincu, tout en refusant lui aussi d'énoncer un "non" clair à l'une ou l'autre option: "La solution PS - N-VA, nous l'avons testée extrêmement sérieusement pendant au moins une vingtaine de réunions (...) Force est de constater qu'il n'y a pas d'accord". Mais "peut-être que Koen Geens envisage encore une autre orientation que l'on n'a pas vue".
L'ex-informateur assure que le MR peut rentrer aussi bien dans ce qu'il appelle la formule "Andorre", que l'on imagine rassembler libéraux, socialistes, N-VA et CD&V, que dans une Vivaldi.
Il égratigne quand même au passage les socialistes, pointant du doigt les "exclusives qui bloquent la formation d'un gouvernement" et les "petits jeux politiciens" de ceux qui n'annoncent pas la même faveur de coalition des deux côtés de la frontière linguistique. "La difficulté aujourd'hui, c'est que ça ne bloque pas à cause de programmes mais de symboles", estime le Montois. Il rejette ainsi ce que le PS avance comme arguments pour refuser d'embarquer avec la N-VA: "Pendant ma mission, il n'a jamais été question de refuser la pension à 1.500 euros, ou de scinder la SNCB. Il n'y a pas eu de volet confédéralisme en 2024. Ce n'est pas de ça que nous avons débattu".
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