Pourquoi la Belgique est-elle plus stricte que ses voisins pour les fêtes de fin d'année?

Vendredi, le Comité de concertation a décidé de prolonger les mesures visant à restreindre les contacts sociaux. Un seul petit assouplissement est introduit pour les personnes seules, qui pourront, le 24 ou le 25 décembre, recevoir en même temps leur “contact proche” et la personne qu’ils pouvaient accueillir avec respect de la distanciation. En outre, le couvre-feu et l’interdiction de rassemblement restent d’application.

Chez nos voisins, les autorités ont assoupli les règles pour la fin de l’année. Par exemple, en France, il sera possible de passer Noël en famille, tout comme au Royaume-Uni qui a autorisé les réunions de famille du 23 au 27 décembre. En Allemagne, les autorités veulent limiter le nombre de participants aux fêtes à dix personnes.

Mais alors pourquoi la Belgique a-t-elle décidé d’être aussi stricte? “Les autres pays sont très libéraux, c’est le moins que l’on puisse dire. La Belgique a une situation pour l’instant où épidémiologiquement parlant, nous ne sommes pas encore en excellente position. Nous sommes à peu près au niveau du mois d’avril où il n’y avait pas la liberté d’aller dans les magasins. D’ici un mois, ça devrait aller mieux. Mais il a été clairement décidé d’avoir un risque zéro d’influence des fêtes. Donc on n’a rien bougé”, a expliqué l’épidémiologiste Yves Van Laethem.

Ce dimanche la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden, a tout de même ouvert la porte à un assouplissement de dernière minute. Une déclaration contestée par le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke. L’idée n’est pourtant pas mauvaise selon Yves Van Laethem. “Je ne suis pas certain que ce serait une mauvaise idée. Je ne suis pas certain qu’une personne en plus dans un foyer pendant une soirée va changer nos courbes. Mais clairement, notre Premier ministre ne le souhaite pas et c’est le politique qui décide. L’option a été celle de la fermeté.”