Près du front, des Belges aident les Ukrainiens à se relever: “Nous répondrons toujours aux besoins des habitants”
Deux mois après leur précédent séjour dans le nord de l’Ukraine, les bénévoles du Convoi de la Solidarité Belgique sont retournés sur place afin d’aider les populations à se relever et à reconstruire leurs villages. Le président de l’association a été ravi de constater la forte émulation qui s’est rapidement mise en place. Il en est persuadé: même si cela prendra du temps, les Ukrainiens y arriveront, car ils sont pugnaces et leur volonté de renaître de leurs cendres est inébranlable.
En décembre dernier, nous avions discuté avec Jonathan Nouichi à son retour d’Ukraine. Avec l’association liégeoise “Convoi de la Solidarité Belgique”, dont il est le président, le Malmédien s’était rendu dans plusieurs villes ukrainiennes de l’oblast de Kherson, à quarante kilomètres du front. Il décrivait alors une “situation pire que jamais”. À l’époque, Jonathan avait promis qu’il retournerait sur place pour aider la population. C’est exactement ce qu’il a fait le 3 mars dernier, trois mois après sa précédente visite en Ukraine. “La dernière fois, lorsque nous sommes revenus en Belgique, nous nous sommes dits qu’il serait extraordinaire d’y retourner avec de nouveaux profils pour aider la population à se relever”, explique Jonathan.
Cette fois-ci, le président de l’association s’est rendu dans le nord de l’Ukraine avec un menuisier, un électricien et une interprète russophone. Leurs objectifs? Entamer la rénovation des bâtiments, apporter une aide alimentaire et médicale, mais surtout encourager la population locale à poursuivre la reconstruction des villages.
C’est désormais aux habitants de jouer
L’un des chantiers du Convoi de la Solidarité prenait place à l’hôpital de Davydiv Brid. Durant quatre jours, les bénévoles ont entièrement reconstruit le toit, travaillé sur l’étanchéité et refait l’électricité. Ils ont pu compter sur la population venue leur apporter de l’aide, “souvent à mains nues”. “Il y a eu une émulation positive, et c’est d’ailleurs ce que l’on cherchait”, souligne Jonathan Nouichi.
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En partant, les Belges ont laissé des groupes électrogènes et des outils afin que la population puisse continuer à travailler à la reconstruction de ses maisons et villages. C’est d’ailleurs ce qu’ils ont fait après le départ des bénévoles en réparant notamment un château d’eau qui avait subi d’importants dégâts. Les villageois bénéficient à nouveau de l’eau courante qui leur avait manqué durant de longs mois.
“Nous continuerons à envoyer des matériaux et des machines, car c’est ce que nous demande la population. Elle n’a plus nécessairement besoin que nous venions l’aider sur place, elle a la volonté de se débrouiller seule, de redevenir indépendante”, poursuit le Malmédien. “Nous aurons toujours, quoi qu’il arrive, des personnes de contact sur place, et répondrons comme nous le pouvons aux besoins des habitants.”
Retour des habitants
À l’arrivée du Convoi de la Solidarité à Davydiv Brid, les bénévoles ont perçu un changement notable: la population avait augmenté. D’après Jonathan, on dénombre aujourd’hui 160 familles. “C’est plus d’un tiers de personnes en plus”, commente-t-il. “Nous avons retrouvé beaucoup d’habitants avec qui nous avions tissé des liens. Malheureusement, il y a aussi beaucoup de personnes âgées qui sont décédées de maladie ou de vieillesse. Il faut dire qu’en décembre, elles représentaient la très grande majorité des habitants du village.”
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Le président de l’association nous explique que lui et les bénévoles sont arrivés dans ce village de l’oblast de Kherson dans un contexte très particulier. Voilà plusieurs semaines que Davydiv Brid n’est plus aux mains des Russes, mais aucune autorité politique n’a repris le pouvoir. “Une femme a pris le rôle de cheffe, mais nous ne savons pas si elle a été choisie ou si elle s’est imposée. Une chose est certaine, plusieurs habitants ne la suivent pas”, explique Jonathan, qui ajoute qu’à son arrivée sur place, un homme aurait débarqué dans une grosse voiture flambant neuve et se serait présenté comme le futur maire du village. “Il voulait s’associer à nous, mais nous avons refusé. Ça se sentait qu’il ne cherchait pas l'intérêt des habitants, mais bien le pouvoir. Ses conditions étaient à mille lieues de celle des villageois.”
Danger permanent
Le Convoi de la Solidarité ne prévoit pas de retourner en Ukraine de sitôt, non seulement car, comme nous l’a expliqué Jonathan, la population a désormais besoin de se reconstruire seule, mais aussi parce que la situation reste périlleuse et le danger permanent pour les bénévoles, qui ne sont pas assurés. Le président de l’association nous explique par exemple avoir entendu deux détonations de tirs ukrainiens de lance-roquettes Himar non loin de Davydiv Brid. “Bénévoles comme villageois, nous étions paniqués, car nous redoutions la réplique russe”, commente-t-il.
“À titre personnel, j’y retournerai certainement dans six mois pour voir comment avance la reconstruction”, conclut le Malmédien.
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