Prime de 196 euros: quel est le réel impact sur les factures d’énergie des ménages?

Vendredi dernier, la Chambre a approuvé la proposition de loi de la majorité qui contient les différentes mesures décidées par le gouvernement à la mi-septembre pour soutenir les ménages et les entreprises face à la flambée des prix de l’énergie.

Le soutien de 135 euros pour le gaz et de 61 euros pour l’électricité par mois pour les ménages est donc validé... mais pas encore effectif. C’est la lourdeur administrative du processus qui retarde son entrée en vigueur. Une aide (très) attendue, appelée à courir de novembre à mars, qui arrivera donc avec un peu de retard.

Selon l’économiste Philippe Defeyt, cette mesure destinée à offrir une bouffée d’oxygène aux ménages couvrirait moins d'un cinquième du montant de la facture totale. Un calcul établi en se basant sur les prix appliqués en octobre dernier pour l’électricité et le gaz, en supposant qu'ils restent fixes lors des douze mois à venir.

L’économiste a pris comme référence une consommation moyenne de 3500 kWh d’électricité et de 17.000 kWh de gaz, par an et par ménage. Le coût de l’électricité revient à 2.425 euros. Si l'on soustrait les 305 euros de prime (NDLR: 61 euros x5 mois), le montant total à payer s’élève à 2.210 euros. Pour le gaz, après déduction de la prime, le consommateur est appelé à payer en moyenne 2.889 euros, au lieu de 3.564.

L'aide totale cumulée de 980 euros vient donc alléger une facture moyenne estimée à 5.989 euros, soit une réduction de 16,34%, très précisément. “La part de la facture finale d’un consommateur donné qui sera couverte par ces primes dépendra bien évidemment d’une situation à l’autre, suivant le contrat choisi et son mécanisme d’indexation”, précise la note publiée par l’Institut pour un développement durable (IDD).

Le fédéral a également décidé d’augmenter le chèque mazout, le faisant passer de 225 à 300 euros. Il sera possible de le demander jusqu’au 31 mars 2023.

Ces mesures d’aides s’ajoutent au le maintien du tarif social élargi jusqu’au 31 mars 2023 et le maintien de la TVA à 6% sur le gaz et l’électricité jusqu’à cette même date.

Des mesures sont également prévues pour les entreprises et les indépendants: possibilité de report de paiement cotisations sociales et d’impôt, mise en place d’un chômage temporaire ‘énergie’, d’un moratoire sur les faillites et mise des droits d’accise gaz/électricité au minimum européen pour les mois de novembre et décembre.

Pour le chômage temporaire, le travailleur recevra 70% de sa rémunération, à l’instar de ce qui se pratiquait lors de la crise Covid.

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