Procès Charron: la cour a vu les corps congelés

La cour d'assises de Liège a visionné, lundi après-midi, les photos de la descente de police, le 4 juillet 2007, au domicile de Didier Charron (46 ans), accusé d'avoir assassiné Chantal Bernard, son ex-femme et Bryan Dourcy, le fils de cette dernière.
 
Les jurés ont ainsi découvert la façon dont les corps avaient été placés dans le congélateur. Les dépouilles étaient placées dans une position non physiologique, a déclaré le juge d'instruction, Marc-Albert Jamin.
 
La cour d'assises a entendu une technicienne de la police scientifique qui a procédé à divers devoirs d'enquête. Elle a ainsi rappelé que plusieurs traces de sang avaient été repérées à l'oeil nu dans différentes pièces de l'immeuble où habitait le couple, dont la chambre de ce dernier. Elle a ensuite montré les photos prises lors de la découverte des corps.
 
On constate que ceux-ci sont recroquevillés sur eux-mêmes. Le juge d'instruction relèvera qu'ils sont dans une position non physiologique. Le juge d'instruction pense qu'en se plaçant sur le congélateur après y avoir déposé les corps, Didier Charron souhaitait que les corps prennent ainsi forme.
 
Le juge d'instruction a également expliqué à la cour d'assises que l'accusé avait, à huit reprises dans ses déclarations, reconnu tant l'homicide de Bryan Dourcy que celle de Chantal Bernard. Il s'est par contre rétracté quatre fois. Le magistrat instructeur a terminé son exposé en soulignant que l'accusé n'avait pas été très collaborant en mars 2008 lors de la reconstitution.
 
Les explications données par l'accusé lundi matin devant la cour d'assises sont similaires à celles de la reconstitution concernant le début des faits avant le trou noir à nouveau évoqué par l'accusé lors de son interrogatoire.
 
La chef d'enquête a ensuite expliqué la façon dont l'enquête a été menée. Elle poursuivra cet exposé mardi matin dès 9 heures en parlant de l'évolution des déclarations de Didier Charron. (belga)