Procès Jamioulx: les accusés hilares à la reconstitution

Me Damien Veraeren, a plaidé vendredi l'absence de regrets des accusés devant la cour d'assises du Hainaut où sont jugés Dorian Cherpion, Abdelah Mostefa et Frédérick Echazar accusés de vol avec violence ayant entraîné la mort du boulanger Pascal Hennuy à Jamioulx le 05 novembre 2007.
 
Hilares
Par le biais de la connexité, un quatrième accusé Tahar Zouad est jugé pour des braquages commis à Virelles (Chimay), le 20 octobre 2007, et à Wayaux (Les Bons Villers), le 24 octobre 2007. Les accusés, à l'exception de Dorian Cherpion, sont également jugés pour d'autres faits connexes.
 
Damien Veraeren, conseil de Marguerite H. et de son petit fils Kenny H., victimes d'un cambriolage à Wayaux, a stigmatisé l'absence de regrets sincères de la part des accusés en se référant à un procès-verbal selon lequel lors de la reconstitution des faits, les accusés étaient hilares.
 
Excuse: une enfance difficile
L'avocat a aussi rappelé les détails des sévices occasionnés à ses clients. "Les faits auraient pu être qualifiés de prises d'otage, la grand-mère ayant été maltraitée et isolée de son petit-fils afin que ce dernier soit obligé d'obtempérer et de leur remette l'argent qu'ils convoitaient", a précisé Damien Veraeren.
 
L'avocat a ajouté que les accusés se dédouanaient de leur responsabilité dans les faits en se retranchant derrière une enfance infortunée. "Kenny H. est orphelin depuis ses douze ans et nonobstant une enfance malheureuse, il n'est pas devenu un braqueur", a affirmé l'avocat.
 
Récidive
Me Delforge, l'avocat de Francine S., pour les faits commis à Virelles, a souligné que les accusés avaient de nombreux antécédents judiciaires. "Leur présence dans le box des accusés n'est pas un hasard, ils n'en sont pas à leur coup d'essai", a-t-il déclaré.
 
La journée de lundi sera consacrée au réquisitoire et aux plaidoiries de la défense. (belga)