Prolongation du nucléaire: Marghem ne lâche pas l'affaire

La semaine dernière, Marie-Christine Marghem avait quelque peu agité la sphère politique fédérale en annonçant avoir rallié la N-VA et DéFI à sa proposition de prolongation du nucléaire. Une majorité alternative était-elle en train de se dessiner dans les couloirs de la Chambre?

Quelques heures plus tard, le président du MR assurait que son parti n’entendait pas constituer une majorité de rechange pour voter le texte porté par sa députée. “Je veux que l’on avance sur le dossier nucléaire avec la coalition Vivaldi, je m’y emploie”, déclarait le Montois.

Message reçu par Marie-Christine Marghem. Mais l’ancienne ministre fédérale, qui a fait de la prolongation du nucléaire son principal cheval de bataille sur les bancs de la Chambre, ne compte pas lâcher l'affaire. “Je ne renonce jamais, et je crois que je porte un dossier qui est essentiel pour la Belgique et pour le bien de tous les Belges”, affirme la députée libérale sur les ondes de Bel-RTL. Selon elle, de plus en plus de partis sont favorables à l’idée de prolonger l'ensemble du parc nucléaire. Dans l’opposition mais également au sein de la majorité, souligne-t-elle.

Car c'est précisément l’ensemble de la Vivaldi qu’il faudra convaincre pour prolonger plus de deux réacteurs, comme il est pour l’instant prévu dans l'accord gouvernemental. Et les Verts poseront certainement du fil à retordre aux libéraux sur le sujet. Des écologistes que Marie-Christine Marghem accusent d’être “fondés sur des tabous antinucléaires qui viennent de Greenpeace.” “Ils continuent à ne pas voir les choses qui doivent être vues avec sérénité et pragmatisme. Mes propositions sont fondées sur ce pragmatisme et sur la technique. Nous avons besoin de cette électricité, tout le monde le demande”, insiste l’ancienne ministre.

Avant d’éventuellement prolonger l'ensemble du parc, il va d'abord falloir concrétiser l'accord avec Engie pour Doel 4 et Tihange 3, rappelle Marghem. Mais le temps presse, s’impatiente-t-elle. “Si on poursuit, ce que je ne veux pas, dans la sortie du nucléaire et si on n’abroge pas cette loi, fin 2025, tous les réacteurs s’éteignent. Donc nous aurons un grave problème de sécurité d’approvisionnement”, met-elle en garde.

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