Qui est Carine Knapen, l'avocate qui doute que Jürgen Conings était dans le cercueil incinéré?

Un des derniers posts de l’avocate Carine Knapen sur Facebook, fin mai, concernait les ovnis. Son compte a ensuite été bloqué. Ce n’est pas la première fois que le réseau social lui interdit toute publication pendant 30 jours. Ses milliers d’abonnés font régulièrement les frais de fake news.

La quinquagénaire, passée par la VUB et la KU Leuven, est une opposante à la politique menée contre le coronavirus et fait tout pour réfuter sa nécessité. “Les médias appellent ça un virus tueur”, a-t-elle lancé fin mai lors d’un discours au Bois de la Cambre, en tant que présidente de l’asbl Hands for Freedom. “Mais pour savoir si nous sommes malades, nous devons être testés. C’est dire à quel point le virus est mortel”. Cette activité est distincte de son travail d’avocat, selon Carine Knapen. Mais cette notoriété a probablement conduit la famille de Jürgen Conings à prendre contact avec elle.

La famille n’a pas pu voir le corps du défunt. Même si sa partenaire prend ses distances avec les théories du complot, les proches ne croient toujours pas au suicide. Ils ont d’ailleurs insisté pour avoir une deuxième autopsie indépendante. Cela leur a été refusé et quand ils se sont présentés avec deux huissiers aux pompes funèbres, on leur a refusé d’ouvrir le cercueil. “Nous avons dû menacer de porter plainte”, d’après Me Knapen.

Le sac mortuaire n’a pas été ouvert, selon l’avocate, qui pointe alors une incertitude. Les proches craignent même qu’il n’y ait eu aucun corps dans le cercueil. “Je l’ai palpé moi-même, mais partout où j’ai touché -à hauteur des pieds, à hauteur de la tête- je n’ai rien senti d’autre que la pression de l’air”, assure Carine Knapen.

L’avocate ne veut cependant pas affirmer que Conings a été assassiné, comme l’ont fait ses proches. Mais elle multiplie les arguments qui contredisent le suicide. Que Conings soit allé à Rome avec sa compagne juste avant sa disparition et l’ait demandée en mariage là-bas. Que la version officielle mentionne une balle dans la tête, mais les images publiées par un journal allemand ne le montrent pas. Que peu de temps après que six coups de feu ont retenti, une ambulance se soit rendue dans le fameux bois. Qu’un groupe de personnes soit allé sur le lieu de la découverte du corps et ait découvert un puits avec une odeur de cadavre, où le cadavre aurait donc séjourné.

“Je fais mon travail d’avocate”, répond Me Knapen aux critiques qui l’accusent de stimuler inutilement les sceptiques. “Mais on ne me remercie pas.” Son asbl a aussi été pointée du doigt, parce que l’association monnaie des conseils juridiques. “Nous étions inondés de questions et voulions surtout les freiner”, justifie l’intéressée. “J’ai travaillé pendant des mois jusqu’à 18 heures par jour. Et je n’ai pas encore pris un centime de l’asbl (...) En fait, je mériterais même d’être mise sur un piédestal.”

L’asbl a été dissoute deux semaines après sa création, pour être ensuite rétablie. “C’était parce que les premiers statuts n’étaient pas conformes et qu’il en coûtait moins cher de se mettre en ordre comme ça”, recadre encore Carine Knapen. Certains fondateurs n’étaient plus de la partie de la deuxième fois. “C’était parce que j’avais été menacée de mort entre-temps et ça les a dissuadés.” A-t-elle porté plainte? “Non, je ne suis pas Marc Van Ranst”, réplique-t-elle.

Près d’un millier de personnes venues rendre hommage à Jürgen Conings

Facebook bloque puis réintègre la compagne de Jürgen Conings après qu’elle publie l’avis de décès du militaire

Comment les mouches doivent permettre de déterminer la date de la mort de Jürgen Conings