“Tout contact épargné” peut faire la différence
Mise à jourLa tension s’annonce importante dans les hôpitaux belges ces prochains jours, ont averti les porte-parole interfédéraux du Centre de crise, Yves Van Laethem et Steven Van Gucht. Ils ont rappelé l’importance de limiter les contacts pour diminuer les risques d’infection.
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Il y aura 1.000 patients en soins intensifs d’ici la fin du mois, potentiellement le double, 2.000, soit le maximum, à la mi-novembre si la situation reste inchangée, a averti Yves Van Laethem, en faisant écho aux annonces de son homologue flamand Steven Van Gucht.
Il faut dès lors impérativement inverser la tendance “dans les deux, trois prochaines semaines”, recommandent-ils dans un appel lancé à la population: “Tout contact épargné avec un ami ou un collègue est une diminution du risque d’infection”, notent-ils, de concert.
La résistance des soins de santé repose sur ce respect des consignes, sur la responsabilité de tous: “Cela peut faire la différence, pour que les hôpitaux puissent tenir le coup ou pas”, ont-ils ajouté. “Faisons preuve de bon sens et n’interprétons pas ces mesures de manière créative”, a de son côté rappelé Antoine Iseux, également porte-parole du Centre de crise.
Tous les indicateurs sont au rouge
Tous les indicateurs sont au rouge. Le nombre de contaminations double tous les huit jours, les hospitalisations toutes les semaines. Le coronavirus tue 30 personnes chaque jour. Rien que le 14 octobre, 42 personnes sont décédées. Mardi dernier, 12.051 contaminations ont été enregistrées, soit le nombre le plus élevé depuis le début de la pandémie en Belgique. Le lendemain, le cap des 10.000 contaminations était une nouvelle fois dépassé.
Plus de 7.800 infections par jour
En moyenne, du 9 au 15 octobre, 7.876 infections ont été comptabilisées par jour. C’est une augmentation de 79% par rapport à la période précédente. La hausse pourrait être encore plus importante en raison d’un retard dans l’obtention des résultats des tests. Une infection sur cinq a lieu dans la tranche des 20 à 30 ans, qui est toujours le groupe d’âge le plus touché par le virus. Une dérive est actuellement constatée chez les plus de 70 ans, avec un doublement des chiffres par rapport à la semaine précédente.
Situation “précaire” en Wallonie
Le point est “particulièrement précaire” en Wallonie, a souligné Yves Van Laethem. Le nombre d’hospitalisations y est actuellement aussi élevé que lors du pic du printemps. “La tension dans les hôpitaux va continuer à s’accentuer dans les prochains jours”, a mis en garde l’expert. Selon le Centre de crise, la barre des 500 patients aux soins intensifs va être atteinte cette semaine. 1.000 lits seront probablement occupés à la fin du mois. La limite maximale est de 2.000 lits.
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