Un accord avec les syndicats a finalement été conclu à l’unanimité à Anderlues

Un accord entre les syndicats et tous les élus politiques d’Anderlues est intervenu  mardi après-midi au bout de trois heures et demie de discussions. Ces derniers se sont engagés à approuver à l’unanimité tout remplacement de membres de personnel ainsi que tout achat de matériel administratif ou de matériel indispensable au bon fonctionnement du service public. En d’autres termes, le Collège Communal pourra désormais prendre des décisions en la matière avec l’accord de l’ensemble des conseillers communaux.

“Je suis très fier d’avoir pu pacifier le dialogue” nous raconte le président wallon du Syndicat Libre de la Fonction Publique-Administration Locale et Régionale (SLFP-ALR), François Roosens. Ce qui s’apparente à un petit miracle tant les tensions sont vives entre les différents intervenants. 

Mais comment est-il parvenu à rassembler tout le monde autour d’une table? “Il a fallu user de beaucoup de psychologie. Dans un premier temps, nous avons travaillé avec le seul collège communal. Nous en avons appelé au sens des responsabilités de chacun. Le personnel est en souffrance. Nous avons rappelé le devoir politique de chacun. Il y a finalement eu une prise de conscience. Personne n’a intérêt à ce que le personnel soit démobilisé. C’est la première fois que je suis confronté à une situation pareille. J’ai dû aller au-delà de mon rôle syndical. J’ai été en quelque sorte un médiateur. Je l’ai fait pour les affiliés car ils étaient réellement en souffrance.”

Même s’ils n’étaient initialement pas invités, le groupe Anderlues J’y Crois (AJC) et les quatre contestataires du Parti Socialiste (PS) se sont déplacés. “De 15 heures à 16 heures, nous sommes restés à la porte” déclare le porte-parole du groupe PS Zanola, Guglielmo Pastorelli. “Mais grâce à François Roosens, Anderlues sort enfin la tête de l’eau.”

“Tout est bien qui finit bien” commente le chef de file d’AJC, Hadrien Polain. “Certaines personnes de mauvaise volonté ont finalement craqué. Nous étions venus à la demande du syndicat libéral et nous avons finalement pu discuter avec le Collège Communal.” 

Hadrien Polain représentait une délégation de quatre personnes: “Mais j’ai profité d’une interruption pour consulter le reste de notre groupe par téléphone. Il y a eu une nouvelle clarification de la loi et le Conseil Communal accepte de remettre une partie de ses compétences entre les mains du Collège Communal. Les choses ont été remises à plat.”

De son côté, le bourgmestre socialiste, Philippe Tison, déclare que la réunion s’inscrivait dans le cadre légal de la concertation et de la négociation syndicale. Par conséquent, il assure que “les échevins voyous (NDLA. il vise Guyot et Zanola) avaient été invités”. Mais ce n’était pas le cas des deux autres contestataires du PS.

Lorsque nous lui demandons ce qui l’a finalement incité à introduire ses adversaires politiques dans les discussions avec les syndicats, il nous répond: “L’intérêt de ma commune, de sa population et du personnel communal. Les trois étant pris en otage par l’opposition AJC et les quatre dissidents PS qui ont été achetés par le groupe AJC. Zanola et Guyot pour conserver leurs salaires d’échevin sans attribution et Pastorelli pour devenir échevin. Les quatre dissidents ne voient que leurs intérêts au détriment d’Anderlues.”

Ce qui prouve que le climat de travail n’est toujours pas au beau fixe. “Le blocage d’Anderlues est dû au retrait des délégations au Collège Communal pour la gestion journalière de la commune décidée en juin par les neuf élus d’AJC avec la complicité des quatre traîtres (sic) que sont Zanola, Guyot, Pastorelli et Gourmeur... qui détiennent leurs mandats du PS et qui, s’ils avaient un minimum de loyauté et de fierté, rendraient leur mandat au PS et présenteraient leurs démissions” ajoute le maïeur en place.

“Le ressentiment entre les différentes parties est grand” constate François Roosens. “Cependant, nous avons réussi à trouver des points d’entente. L’accord n’est pas parfait, mais c’est un premier pas.”

Il en faudra encore beaucoup d’autres pour que les choses se décantent politiquement dans la cité des Boulettis. Le prochain conseil communal prévu ce jeudi est censé donner un peu plus de clarté à ce sujet. Encore faut-il qu’il se déroule comme convenu...

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