Un complot pour tuer Marcel Habran

Ce dossier s'inscrit dans le second volet principal du procès: une série d'assassinats dans le milieu liégeois. Avec l'évocation de ce premier fait, la cour d'assises à des lors entamé ce second volet, après deux semaines et demie consacrées au volet grand banditisme.

Complot
Les accusés Giuseppe Rosato et Anouar Bennane, non concernés jusqu'ici par les faits déjà examinés, répondent d'une série d'assassinats. Seul Giuseppe Rosato doit s'expliquer sur le complot qui aurait visé Marcel Habran. Ce projet d'assassinat aurait pu être fomenté par Léopold Maréchal, avec le soutien de Giuseppe Rosato.
 
La justice a reçu dans le courant de 2004 des informations sur cet éventuel complot d'un témoin, Cej Bejtulah, qui les tenait par une détention commune de Tony Samardzic, proche des protagonistes.
Cej Bejtulah était alors entendu, à sa demande, dans le cadre de la série d'assassinats ayant émaillé le milieu liégeois.
 
Nouveau groupe
Selon les explications fournies mercredi par la juge d'instruction liégeoise Viviane Joliet, une des raisons du projet d'assassinat pourrait être la volonté de créer un "nouveau groupe" sans Habran. D'après le témoin protégé Didier Singleton, aujourd'hui décédé, Léopold Maréchal nouait aussi une haine à l'égard de Marcel Habran, notamment à la suite de l'échec de l'attaque de Waremme.
 
Une autre raison relevée par les enquêteurs serait le fait que Marcel Habran avait pris la défense de Jean-Philippe Mathieu dans un conflit l'opposant à Rosato et Samardzic.
 
La journée de jeudi sera consacrée à l'examen de ces menaces contre Marcel Habran, avec les témoignages de divers protagonistes. (belga)