Un débat sur les “dérives du transgenrisme” perturbé par des jets d’excréments à Bruxelles

Une vingtaine d’individus, femmes et hommes, cagoulés et masqués, ont tenté de perturber une conférence de la pédopsychiatre et psychanalyste Caroline Eliacheff et de la professeure Céline Masson sur le transgenrisme.

Au coeur du débat: les dérives de la théorie du genre imposées aux enfants, à l’aune de leur dernier essai “La Fabrique de l’enfant transgenre (éditions de l’Observatoire)”. Un sujet qui s’est d’ailleurs immiscé dans l’actualité belge récemment à la suite de la sortie de la nouvelle version du guide EVRAS destiné à l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle dès la maternelle. Certains passages avaient été vivement critiqués par plusieurs pédopsychiatres ou encore psychologues.

Jeudi, les transactivistes ont pénétré à l’intérieur des lieux, ont bousculé les invités présents à la conférence, ont renversé des chaises et déversé des litières d’excréments de bétail. Des slogans hostiles ont également été entonnés et des affiches “café transphobe et raciste” ont été collées sur la vitrine.

“Il s’agit d’une agression terroriste. Pourquoi j’utilise ce terme terroriste? Parce qu’il s’agit d’intimider les personnes et d’instiller un sentiment de peur et de terreur pour qu’on ne débatte plus du transactivisme et de ses excès”, dénonce la cofondatrice du Café Laïque et organisatrice de la conférence, Florence Bergeaud-Blackler, qui se dit “choquée”.

L’attaque a été revendiquée par le mystérieux “Collectif Ursula”, qui a laissé des tracts sur place pour dénoncer les positions de L’Observatoire de la Petite Sirène, partenaire de la conférence, et dont Caroline Eliacheff et Céline Masson sont les codirectrices. Le Café Laïque est également dans le collimateur des activistes pour ses “obsessions racistes visant principalement les musulman.e.s”, toujours selon le tract.

Il a été proposé aux militants de prendre le micro pour s’exprimer et débattre mais ceux-ci ont refusé. La police est finalement intervenue et l’une des militantes a pu être interpellée. Les autres avaient déjà pris la fuite. Dans un communiqué, le Café Laïque réaffirme son soutien aux deux intervenantes et annonce qu’il déposera plainte.

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