Un paparazzi condamné pour avoir harcelé Songul Koç

Le tribunal correctionnel d'Anvers a condamné, mardi, une journaliste turque, Serpil A., à une amende de 1.100 euros pour avoir harcelé Songul Koç, la femme qui a survécu au raid meurtrier de Hans Van Themsche. La paparazzi avait pris des photos de la victime à l'hôpital.

Pour l'avocat de la plaignante, ce jugement est important dans la
mesure où il fixe clairement les limites imposées aux papparazzi. Songul Koç a été blessée, le 11 mai 2006, par Hans Van Themsche et
avait été hospitalisée aux soins intensifs où elle ne pouvait recevoir
aucune visite. Cette décision avait été communiquée aux journalistes
agglutinés devant l'hôpital.

Ce qui n'a pas empêché Serpil A. de se présenter le lendemain aux
soins intensifs et de pénétrer dans le bâtiment en se faisant passer pour un membre de la famille de la victime. Pour sa défense, la prévenue a affirmé s'être identifiée auprès de la victime et lui avoir demandé une courte interview. Toujours selon ses dires, Songul, flattée, aurait accepter de poser pour une séance de photos.

Le ministère public et l'avocat de Songul Koç ont expliqué quant à eux
que la victime était grièvement blessée et qu'elle n'était pas en mesure de donner un consentement. Elle ne souvient du reste pas de cette visite indésirable.

Le tribunal a estimé que le repos de Songul Koç a été sérieusement
perturbé par l'intrusion dans sa chambre malgré l'interdiction de la
famille et des médecins. Il a dès lors condamné Serpil A. pour
harcèlement.

Les photos litigieuses ont paru dans un journal turc et sur internet. Songul réclamait 7.500 euros de dommages et intérêts mais n'a obtenu du tribunal que l'euro symbolique. (belga)